Himmler et Heydrich... toujours quelques pas en arrière |
… plus le NSDAP, Hitler et l’Allemagne gagnaient en puissance, et plus
la SS et son chef en faisaient autant, et il suffisait somme toute à ce
dernier de demeurer fidèle au Führer pour se voir automatiquement attribuer des
prérogatives et un pouvoir sans cesse croissants et a priori
inimaginables pour un personnage aussi “limité” que lui.
Mais
aussi “limité” soit-il, Himmler avait cependant compris que
“l’Information c’est le Pouvoir”, et que pour survivre à ses ennemis, en
ce compris les autres “gros poissons” du NSDAP, il devait
impérativement disposer de renseignements aussi complets que possible,
et aussi compromettants que possible, sur ces derniers.
Incapable
de concevoir et de mettre sur pieds par lui-même un tel service de
renseignements, il s’était alors mis en quête d’un “spécialiste” du
domaine, et avait finalement jeté son choix sur un jeune-homme au profil
de demi-dieu aryen, Reinhard Heydrich, qui n’était en rien un
“spécialiste” de la chose, mais qui allait à la fois réussir à le berner
et aussi, et surtout, à réaliser au bout du compte le Sicherheitsdienst
(SD) qu’il réclamait !
Et le cas Heydrich est révélateur :
intellectuellement et physiquement, celui-ci était en effet largement
supérieur à son chef de file, mais Heydrich n’avait intégré le NSDAP
qu’en 1931, c-à-d une décennie après Himmler, et c’est ce dernier, déjà rendu
Reichsführer-SS, qui l’avait recruté pour qu'il devienne, et surtout demeure, son second au sein
de la Schutzstaffel, ce que Heydrich, peut-être parce qu'il préférait l'ombre à la lumière, le sport et le risque à la bureaucratie,... ou peut-être parce que Himmler possédait des renseignements contre lui (!), avait semble-t-il accepté de bonne grâce, au point de développer une véritable complicité avec lui...
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