survivantes devant une pile de cadavres, après la libération de Bergen-Belsen |
(...) "Au huitième jour de la marche, "des femmes de Sangerberg tentèrent de faire passer du pain aux prisonnières, mais la gardienne SS les en empêcha aussitôt (...) Dans deux cas, un gardien donna des coups de crosse à des prisonnières qui voulaient prendre la nourriture offerte. Une gardienne donna aux poulets le pain qui avait été apporté pour les prisonnières.
(...) Dès que nous arrivions près d'une rivière, les gardiens nous forçaient à continuer sans nous permettre de boire. (..) Une fois, je me suis arrêtée pour ramasser une épluchure de pomme de terre pourrie. Un gardien est arrivé et m'a frappée à la tête"
(...) Tous les soirs, j'entendais Koslowski parler du nombre de filles qu'il avait tuées dans la journée. Je ne sais pas combien ça fait au total, mais c'était environ deux à quatre par jour (...) En réalité, chaque gardien décidait lui-même qui devait être abattu (...) je pense qu'il y en avait en moyenne six à dix par jour. Ces femmes n'étaient abattues que parce qu'elles étaient trop faibles pour avancer, elles n'étaient coupables de rien"
Et lorsque le médecin américain examina les 83 survivantes de cette marche, il releva un poids moyen de 40,7 kg. Vingt-neuf d'entre elles pesaient 36 kg ou moins. Cinq pesaient 29.5 kg ou moins.
"Dès que j'ai aperçu ses personnes", nota-t-il, "ça a été un terrible choc, à ne pas croire que des êtres humains puissent être à ce point détruits, affamés, squelettiques, et être encore en vie"
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