cadavres allemands et Panzers détruits lors de l'Opération Bagration |
Pire encore : le 22 juin, soit une semaine à peine après les premiers tirs de V1, les Soviétiques lancent une gigantesque offensive à l'Est, l'Opération Bagration, qui, pour la Wehrmacht va se traduire par sa pire défaite de la guerre.
Car depuis qu'elle doit se battre sur deux Fronts, celle-ci se trouve dans la triste position du dormeur au prise avec une couverture trop petite : il peut s'en couvrir les pieds, ou les épaules, mais pas les deux à la fois, et finira donc par mourir de froid.
Grâce au génie d'Albert Speer, et grâce surtout au travail de millions d'esclaves, le Reich produit toujours plus de tanks, de canons ou de fusils, mais malgré tous les efforts mis dans la conscription ou le recrutement de volontaires dans les pays alliés, neutres, ou occupés, il n'a tout simplement plus assez de bras pour les utiliser, ni surtout pour les utiliser efficacement partout en même temps.
Lorsque Bagration s'achève, à la mi-août, l'Armée rouge a progressé de plus de 600 kms, reconquis toute la Biélorussie, et ramené la Wehrmacht - qui dans l'aventure a perdu plus d'un demi-million d'hommes et la quasi-totalité de son Groupe d'Armées Centre - aux positions qu'elle occupait avant l'invasion de l'URSS trois ans auparavant !
Et à l'Ouest, Britanniques et Américains, après des semaines de piétinement, viennent enfin de s'extraire du bocage normand et sont occupés à foncer sur Paris...
(1) le 19 juin, une tempête a détruit le port artificiel aménagé devant Saint-Laurent
Aucun commentaire:
Publier un commentaire