Hitler, félicité après l'attentat. Notez la façon dont il tient son bras droit... |
Le voyant sortir en titubant de la cabane déchirée par l'explosion, le maréchal Keitel se précipite dans ses bras : "Mon Führer, vous êtes vivant, vous êtes vivant !"
Et lorsque l'avion de Stauffenberg atterrit finalement à Berlin, vers 15H00, il y a déjà plus d'une heure que les SS, et Hitler lui-même, ont commencé à reconstituer le fil des événements,... et remarqué son absence.
Et les malheurs du pauvre colonel ne s'arrêtent pas là, puisque retardé par des problèmes de voiture - son appareil n'a pas atterri là où il était attendu - ce n'est qu'à 16H30 qu'il se présente enfin au siège de la Ersatzheer, sur la Bendlerstrasse !
A ce moment, il y a déjà près d'une demi-heure que le chef de celle-ci, le général Friedrich Fromm, a été averti par Keitel qu'Hitler est toujours en vie...
Dans ces conditions, pas question pour lui de lancer le signal de l'Opération Walkyrie... sauf que son chef d'État-major, le colonel Mertz, de longue date associé au complot, s'en est déjà chargé à sa place !
S'ensuit alors une scène ubuesque, où Fromm, en cherchant à faire arrêter Mertz, s'entend signifier par ce dernier qu'il est lui-même en état d'arrestation !
Le chaos ne tarde pas à s'installer entre ceux qui assurent qu'Hitler est mort, ceux qui sont convaincus qu'il est vivant, et ceux - la majorité - qui attendent prudemment des nouvelles avant de se décider en faveur de l'un ou l'autre camp...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire