Danois et Norvégiens : les plus proches de "l'idéal racial" allemand |
... pour Werner Best, mais aussi pour Hitler, les peuples d'Europe occupée doivent en effet être régis selon quatre modes bien distincts.
Parce que culturellement et racialement les plus proches des Allemands, et à ce titre privilégiés par Himmler pour son recrutement de Waffen-SS étrangers, les Danois ou les Norvégiens pourront ainsi bénéficier de leur propre administration, qui "coopérera" directement, et en bonne intelligence avec celle du Reich.
Un cran en-dessous, les Belges, les Français et les Hollandais pourront également se prévaloir d'une administration autonome mais placée cette fois, à l'instar d'écoliers turbulents, sous la "supervision" directe des autorités militaires allemandes, autrement dit de la Wehrmacht.
Dans la troisième forme d'administration, dite "de gouvernance", et qui vise en particulier les Tchèques, c'est la bureaucratie allemande qui dictera en revanche le tempo et qui surveillera étroitement la population, grâce à la main de fer de la SS.
Enfin, tout en bas de l'échelle - et sans même parler des Juifs qui n'existent tout simplement pas ! - on trouvera une administration "coloniale" allemande, qui assumera le "fardeau" de tous les peuples racialement et culturellement inférieurs, comme les Polonais ou les Russes.
Appliquée de facto dès 1938 dans chaque pays conquis par le Reich, et défendue jusque dans les plus hautes sphères de la SS, cette conception différenciée n'a cependant jamais plu à Heydrich qui, depuis 1940, n’a d’ailleurs cessé de regretter la façon dont le RSHA était tenu à l'écart à l’Ouest…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire