Madagascar : une terre désolée où les Juifs auraient été condamnés à y périr... |
Souvent passée sous silence, si ce n'est par de vagues notes de bas de page, cette hypothèse vite avortée n’en est pas moins révélatrice du changement radical qui en train de s’opérer au sein de l’appareil nazi, où tout le monde comprend, et admet désormais, que la déportation forcée de plus trois millions de Juifs européens, quand bien-même serait-elle techniquement et politiquement possible, se traduirait en pratique... par la mort à plus ou moins brève échéance de la quasi-totalité de ces derniers.
D'impasse en impasse, et de radicalisation en radicalisation, chacun en est donc arrivé, à la fin de cette année 1940, à envisager sans trop de complexe un génocide que l'on pourrait qualifier de "soft", soit la mort "naturelle", en quelques mois ou quelques années, et par maladie, épuisement et inanition, de millions d'hommes, de femmes et d'enfants dont le seul crime est d'être nés Juifs !
La "Solution finale à la Question juin", c-à-d les exécutions de masse, les chambres à gaz et les fours crématoires, ne constituera en définitive rien de plus qu’une étape supplémentaire dans ce long processus de maturation qui, pour un homme comme Himmler, a commencé bien avant 1933.
Et qui, en fait, est déjà d'application depuis 1939...
1 commentaire:
"Question juin" ou "Question juive" ?
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