Deux lettres blanches sur fond noir : un symbole aussi puissant que la swastika |
Mais pour le lecteur contemporain, le plus difficile, au fond, est encore de se figurer une démocratie - car la République de Weimar en est bel et bien une ! - où des milices privées de gauche comme de droite peuvent non seulement constituer de véritables services de renseignement chargés de collecter des informations sur tous les "ennemis" qu’elles se découvrent, mais aussi enrôler des centaines de milliers d’hommes, et les faire régulièrement défiler en uniforme dans les rues, sans que la police, parfois sympathisante et de toute manière submergée par le nombre, fasse autre chose que régler la circulation sur leur passage !
Héritière bâtarde et chétive d'un Empire déchu et ruiné, la République a toujours été la mal-aimée d'une population allemande qui, depuis l'Armistice de 1918 et le Traité de Versailles de l'année suivante, ne rêve que de revanche et est prête à se donner au premier parti qui la lui promet, a fortiori lorsque les partis politiques "traditionnels" s'avèrent pour leur part incapables de s'entendre entre eux,... sans même parler de redresser l'économie ou de juguler la hausse du chômage !
Privée de soutien populaire, la dite République est aussi minée de l'intérieur par la défaillance de ses élites qui, pour se débarrasser de la menace communiste sont à présent prêtes à conclure un pacte avec le Diable...
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