
Mais après l’échec de l’offensive contre Moscou, les choses avaient commencé à évoluer : si le PQ-12, parti de Reykjavik le 1er mars 1942, avait réussi à rallier Mourmansk sans dommage, le PQ-13, parti trois semaines plus tard, avait quant à lui perdu cinq cargos et un escorteur, tandis que le PQ-16, qui avait appareillé à la mi-mai, en avait perdu trois... de plus.
Ces pertes, et le constant renforcement des forces aériennes, marines et sous-marines allemandes en Norvège avait d’ailleurs poussé les plus hauts responsables de la Royal Navy à sonner l'alarme dès la fin mars, et à réclamer de Winston Churchill l’abandon pur et simple des dits convois au moins jusqu’à l’automne, c-à-d lorsque le retour de l’obscurité - quasi-permanente dans l’Arctique à cette période de l’année - offrirait à nouveau une protection convenable aux navires.
Churchill se serait sans nul doute rallié à cet argument s’il n’avait été aussitôt rattrapé par cette cruelle réalité de la géopolitique...
... au printemps de 1942, la guerre était devenue mondiale...
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