Ironiquement, l'Amistice du 22 juin 1940 a laissé en suspens le même problème que l'Armistice du 11 novembre 1918, par ailleurs signé dans ce même wagon stationné dans cette même clairière de Compiègne : que faire de la marine de guerre de l'ennemi vaincu ?
En 1918, comme nous l'avons vu, la flotte allemande avait finalement appareillé pour le port britannique de Scapa Flow et s'y s'était sabordée six mois plus tard.
Mais en cet été de 1940, c'est à présent la flotte française qui retient toute l'attention.
Si les vieux dreadnought Courbet et Paris - qui datent d'avant la 1ère G.M. - se sont réfugiés en Angleterre, et si le Lorraine s'est fait interner à Alexandrie, la plupart des navires ont rallié les colonies françaises d'Afrique du Nord : les Richelieu et Jean Bart - qui ne sont pas terminés - sont respectivement à Dakar et à Casablanca, tandis que les Dunkerque, Strasbourg, Bretagne et Provence mouillent quant à eux dans la rade de Mers-el-Kebir, près d'Oran.
Mais en cet été de 1940, c'est à présent la flotte française qui retient toute l'attention.
Si les vieux dreadnought Courbet et Paris - qui datent d'avant la 1ère G.M. - se sont réfugiés en Angleterre, et si le Lorraine s'est fait interner à Alexandrie, la plupart des navires ont rallié les colonies françaises d'Afrique du Nord : les Richelieu et Jean Bart - qui ne sont pas terminés - sont respectivement à Dakar et à Casablanca, tandis que les Dunkerque, Strasbourg, Bretagne et Provence mouillent quant à eux dans la rade de Mers-el-Kebir, près d'Oran.
Au terme des accords d'Armistice, ces colonies - tout comme la zone "non occupée" de la France métropolitaine - demeurent sous l'autorité du gouvernement français de Vichy et, à ce titre, les navires de guerre qui s'y trouvent dépendent donc de l'amiral François Darlan et, évidemment, du nouveau chef de l'État Philippe Pétain.
Encore sous l'ivresse de sa victoire contre la France, et convaincu qu'il finira bien par trouver un arrangement avec l'Angleterre, Hitler s'est montré généreux et n'a pas exigé que ces cuirassés et croiseurs de bataille appareillent directement pour l'Allemagne afin de passer sous le contrôle de la Kriegsmarine.
Mais Churchill est résolu à poursuivre la lutte et n'a - qui pourrait l'en blâmer - aucune confiance dans les promesses du Führer...
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