… à l’instar des généraux, les amiraux, britanniques ou non, ne se mangent pas entre eux, a fortiori en temps de guerre où il ne peut être question d’offrir à l’opinion publique, mais aussi à l’adversaire, le triste spectacle de hauts responsables militaires conduits au ban d’infamie.
Dudley Pound, qui par sa décision aussi précipitée que malavisée de disperser le convoi et d’en retirer l’escorte est le plus à blâmer, Pound, donc, ne sera formellement accusé de rien et demeurera à son poste jusqu’à ce que sa santé de plus en plus chancelante le contraigne finalement à la démission le 5 octobre 1943, deux semaines seulement avant sa mort.
Tovey, Hamilton, Broome, ne seront pas davantage mis en cause pour leurs actions qui, même si elles n’ont pas directement provoqué la catastrophe, n’en ont pas moins aggravé le bilan.
La réunion du 28 juillet, donc, ne débouchera sur rien,… si ce n’est de contraindre la Grande-Bretagne à organiser un nouveau convoi - le PQ-18 - avant tout destiné à calmer la colère des Soviétiques.
Un convoi qui, parti d’Écosse le 2 septembre suivant perdra treize navires marchands sur quarante, et ce malgré une escorte considérablement renforcée puisque comprenant même – nous y reviendrons dans une prochaine chronique – un porte-avions cette fois incorporé à l’escorte rapprochée.
Une escorte où les Américains brilleront cependant par leur absence…
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