
Humainement comme politiquement, l'appareillage est donc indispensable, et autant dès lors s'y préparer du mieux possible, ce pourquoi l'amiral John Tovey dirigera lui-même l'opération depuis la passerelle du cuirassé Duke of York, épaulé par son homologue Washington mais aussi par le porte-avions Victorious, trois croiseurs et une douzaine de destroyers, qui constitueront la force de soutien principale, une force destinée à contrer d'éventuels navires de ligne allemands, mais une force également bien trop précieuse pour être exposée aux attaques d'avions et de sous-marins, ce qui la cantonnera en conséquence à ne pas dépasser le nord-est de l'île Jan Mayen.

Last but not least, la force d'accompagnement proprement dite, dirigée par le commandeur Jack Broome et destinée quant à elle à suivre le PQ-17 tout au long de son dangereux voyage vers Mourmansk, cette flotte ne comprendra pas moins de quatre destroyers, quatre corvettes, trois dragueurs de mines, deux croiseurs auxiliaires antiaériens et quatre chalutiers armés, ce qui a priori - mais n'anticipons pas - peut sembler suffisant pour protéger trente-cinq cargos et pétroliers contre les seules attaques des avions et des sous-marins allemands...
(1) "the crews of earlier convoys had run amok in Iceland, enraging the local populace by starting costly battles using the precious eider eggs as missiles, and by "fraternizing" with the woman". Irving, op.cit., page 31
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