
... pour la Kriegsmarine, et pour Hitler, l'affaire du PQ-12 avait une fois de plus révélé la piètre utilité des grands navires de surface dans cette "guerre de course" pour laquelle ils avaient pourtant été conçus : non contents de s'avérer incapables de couler le moindre navire ennemi - si ce n'est un misérable cargo traînard - le Tirpitz et son escorte n'avaient en effet eu d'autre choix, pour s'éviter le sort du Bismarck, que de retraiter à toute vapeur dès qu'ils avaient aperçu des avions britanniques dans le ciel !
"Les conclusions de Raeder [commandant en chef de la Kriegsmarine] et de l'État-major naval après cette première sortie du Tirpitz furent éloquentes : "le cours des événements démontre notre propre faiblesse navale dans ces eaux septentrionales. L'ennemi répond à chacune de nos sorties par l'envoi de puissants groupes de combat, et particulièrement de porte-avions, qui doivent être reconnus comme les plus dangereux opposants de nos grands navires de ligne.

Dit autrement, même s'ils passaient désormais la quasi-totalité de leur temps au mouillage, les grands navires de surface allemands continuait de représenter une menace pour le trafic maritime britannique... mais se trouvaient eux-mêmes menacés d'une totale annihilation s'ils tentaient de quitter les dits mouillages !
(1) David Irving, The Destruction of Convoy PQ-17, pages 8 et 9
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