... après guerre, constamment méprisés voire traqués dans leur pays, nombre de soldats perdus se demandèrent sans doute si tout cela, au fond, en valait la peine.
Sur le plan militaire, la réponse est assurément négative : à aucun moment les volontaires étrangers ne furent en mesure de permettre à l'Allemagne de gagner la guerre, et on peut même douter qu'ils l'aient réellement prolongée plus de quelques jours.
L'explication tient évidemment à la faiblesse de leurs effectifs : Hitler n'a jamais voulu que les "Légions étrangères" représentent autre chose qu'une petite force d'appoint pour la Wehrmacht et la Waffen-SS. Et quand bien même l'aurait-il souhaité qu'on peut là encore douter qu'il serait jamais parvenu à trouver suffisamment de volontaires dans les pays occupés.
Ce fut particulièrement vrai à l'Ouest, où le volontariat ne concerna jamais qu'une infime minorité d'aventuriers, de têtes brûlées et de désœuvrés, que leurs propres compatriotes fuyaient souvent comme la peste.
Les modestes performances militaires de la Légion Wallonie des débuts et, plus encore, de la LVF, ne doivent cependant pas faire illusion : bien que peu nombreux, ces volontaires-là étaient souvent très motivés sur le plan politique et pouvaient, lorsqu'ils avaient la chance d'évoluer dans de véritables unités de combat - comme la SS-Wiking - faire preuve de réelles qualités militaires.
Tout le contraire en somme des Hiwis et Osttruppen, soldats au volontariat plus que douteux, et aux convictions nationale-socialistes pour le moins légères.
Mal commandés, pauvrement armés, et considérés comme peu fiables, les "volontaires de l'Est", le plus souvent recrutés parmi les prisonniers de guerre soviétiques, servaient essentiellement à traquer et assassiner Juifs et communistes, particulièrement dans les Balkans.
Mais le Reich, en plus de les mépriser ouvertement, se méfiait tellement d'eux qu'il préféra, contre tout logique militaire, les disperser un peu partout, et en particulier dans des endroits - comme le Mur de l'Atlantique - qui ne verraient jamais le moindre soldat soviétique.
On peut toujours affirmer qu'en agissant de la sorte, ils déchargeaient les Allemands de ces tâches, leur permettant ainsi de vaquer à des occupations plus utiles - comme affronter l'Armée rouge.
Piètre consolation néanmoins en regard des moyens requis pour les former et les équiper et, surtout, en regard du potentiel que représentaient ces hommes et qu'illustra la bonne tenue de l'"Armée Vlassov", laquelle ne fut cependant engagée que dans les derniers jours du conflit, soit bien trop tard pour qu'elle soit en mesure d'influer sur le cours des événements.
Mais le Reich, en plus de les mépriser ouvertement, se méfiait tellement d'eux qu'il préféra, contre tout logique militaire, les disperser un peu partout, et en particulier dans des endroits - comme le Mur de l'Atlantique - qui ne verraient jamais le moindre soldat soviétique.
On peut toujours affirmer qu'en agissant de la sorte, ils déchargeaient les Allemands de ces tâches, leur permettant ainsi de vaquer à des occupations plus utiles - comme affronter l'Armée rouge.
Piètre consolation néanmoins en regard des moyens requis pour les former et les équiper et, surtout, en regard du potentiel que représentaient ces hommes et qu'illustra la bonne tenue de l'"Armée Vlassov", laquelle ne fut cependant engagée que dans les derniers jours du conflit, soit bien trop tard pour qu'elle soit en mesure d'influer sur le cours des événements.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire