jeudi 3 août 2006

1243 - terre brûlée

... Petit à petit, l'offensive allemande commençait à marquer le pas face à la résistance acharnée - pour ne pas dire suicidaire - des Soviétiques, qui acceptaient des taux de pertes dans leurs propres rangs qui auraient été jugés intolérables par n'importe quel État-major ou gouvernement occidental, y compris allemand.

Lorsqu'ils étaient malgré tout autorisés à retraiter, les soldats russes s'efforçaient de ne rien laisser derrière eux qui put ensuite servir aux Allemands.

Dans l'esprit de Staline, il fallait brûler ou détruire tout ce qu'on ne pouvait emporter avec soi. L'armée allemande ne devait pas trouver la moindre goutte d'essence pour réapprovisionner ses tanks, la moindre récolte pour nourrir ses soldats, le moindre toit pour les abriter pendant l'hiver dont les Russes ne cessaient d'espérer la venue.

Bien entendu, cette politique de la "terre brûlée" ôtait quasiment à la population civile qui resterait sur place toute chance de survivre à l'hiver, et d'autant plus que l'armée allemande, qui avait un besoin vital d'essence, de nourriture et d'abris, ne se privait pas de piller le peu qui restait après le départ des soldats russes, et de jeter les civils à la porte de leurs maisons et de leurs fermes pour y loger ses troupes...

Aucun commentaire: