jeudi 27 avril 2006

1145 - d'Adolf Eichmann à Ricardo Klement

... comme beaucoup d'autres criminels de guerre nazis, Eichmann a jugé préférable, dès la capitulation allemande, de mettre la plus grande distance possible entre lui-même et les soldats et policiers alliés.

Après de multiples péripéties, et plusieurs changements d'identité, il se retrouve en Italie en 1950, sous le nom de Ricardo Klement, qu'il conservera jusqu'à la fin. Un passeport humanitaire, obtenu grâce aux bons soins d'un moine franciscain, lui permet de partir pour l'Argentine, où il débarque le 14 juillet 1950.

Toujours sous le nom de Ricardo Klement, Eichmann fait venir sa famille en Argentine, et y mène une vie paisible. Mais dès 1954, des rumeurs de plus en plus insistantes font état de sa présence dans le pays.

Jusque-là, Eichmann a bénéficié d'une chance inouïe et aussi du fait que son nom, bien que cité à plusieurs reprises au Procès de Nuremberg, n'a pas vraiment retenu l'attention des Alliés, lesquels ont mis beaucoup de temps à réaliser l'importance, dans l'extermination des Juifs d'Europe, d'un homme qui n'était "que" simple lieutenant-colonel de la SS.

Mais à la fin des années 1950, l'étau se resserre de plus en plus autour d'un Eichmann que l'âge et un paisible exil ont fini par rendre insouciant.

Le 11 mai 1960, un commando du MOSSAD israélien l'enlève en pleine rue de Buenos-Aires et l'embarque quelques jours plus tard dans un avion pour Israël. Le 23 mai, l'annonce officielle de sa capture déclenche des tonnerres d'applaudissement au Parlement israélien, dont les députés sont bien décidés à l'envoyer à la potence...

Aucun commentaire: