... mis en construction dès l'arrivée au Pouvoir d'Hitler, les sous-marins de la série VII dérivaient étroitement de leurs ancêtres UBIII de la Première Guerre mondiale.
Le plus abouti de cette série fut le modèle VIIC, popularisé par le film "Das Boot", et construit à près de 600 exemplaires.
Avec ses 67 mètres de long, ses 800 tonnes seulement, et une autonomie inférieure à 10 000 kms, le VIIC était loin d'être l'idéal pour l'Atlantique et les combats tels qu'ils se déroulèrent tout au long de la Deuxième Guerre mondiale. Mais il était solide et facile à construire en grande série.
Lorsque la guerre éclata, une cinquantaine d'entre eux étaient en service, et coulèrent près de 200 navires marchands et plusieurs bâtiments de guerre (dont le porte-avions Courageous et le cuirassé Royal Oak) entre septembre 1939 et mars 1940.
Ils y laissèrent aussi une vingtaine des leurs, soit près de la moitié de
l'effectif (!)
Dans les années qui suivirent, ces résultats exceptionnels (près de 20 millions de tonnes de navires alliés coulés), et ces pertes tout aussi exceptionnelles (780 U-booten sur 1 135, soit 65% de la flotte sous-marine allemande !) devinrent la norme des combats dans l'Atlantique.
Le plus étonnant, finalement, est qu'il se soit trouvé, jusqu'à la fin de la guerre, des marins assez courageux pour risquer leur vie dans ces étroits cercueils d'acier, dans cette guerre où le chasseur le plus implacable devenait très facilement le gibier traqué à mort.
Plus de 30 000 marins allemands moururent dans ce gigantesque effort pour couper les routes maritimes alliées. Ces pertes, et la cadence de production des U-booten (de 25 à 30 par mois en 1943) étaient telles que les officiers stagiaires de 1939 étaient tous devenus commandants en 1943, et qu'il avait fallu muter dans les sous-marins des dizaines d'officiers de l'armée de terre et même de l'aviation (!), avec les conséquences que l'on devine sur l'efficacité et la survivabilité des équipages...
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