... dès le début de la Seconde Guerre mondiale, la marine de guerre britannique, confrontée à la nécessité de garantir la sécurité des navires commerciaux sur l'Atlantique, en était revenue à une conception qui, lors de la guerre de 1914-1918, avait fait ses preuves contre les sous-marins allemands : grouper les navires de commerce, lents et très vulnérables, en convois de plusieurs dizaines d'unités, et les faire traverser l'océan en groupe, sous la surveillance d'escorteurs
spécialisés dans la lutte anti sous-marine.
La méthode n'était certes pas parfaite - plusieurs centaines de navires furent néanmoins coulés tout au long de la guerre - mais exigeait surtout une bonne dose de flegme et de patience,... ainsi que la volonté de développer une flotte complète de destroyers, frégates ou corvettes, puis de la maintenir tout au long de la guerre dans son seul rôle de "chien de garde", au détriment de toute action plus offensive.
Cette conception toute britannique du chien de berger surveillant des moutons ne cadrait absolument pas avec celle, bien plus offensive, du Bushido.
Le convoyage de navires de commerce sur l'océan étant considéré comme une activité purement défensive, donc indigne d'une nation de samouraïs, le Japon n'avait construit aucun escorteur spécialisé avant 1940, se contentant de transformer une poignée de vieux torpilleurs puis, en 1941, de mettre en chantier une vingtaine de destroyers sans leur donner la moindre priorité.
Pourtant, à l'instar de la Grande-Bretagne, le Japon était une île important déjà, avant guerre, et par voie de mer, 20% de sa nourriture, 24% de son charbon, 88% de son minerai de fer,... et plus de 90% de son pétrole (!)
Dans ce contexte, la moindre rupture des approvisionnements maritimes acheminant vers le Japon les matières premières et le pétrole indispensables à son effort de guerre, et pour lesquels le pays était précisément parti en guerre, ne pouvait avoir que des conséquences catastrophiques.
Et c'est exactement ce qui arriva
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