... au large des côtes africaines, en ce 16 septembre 1942, apparaît soudain l'ennemi le plus redouté du submersible, celui qui, sans prévenir, jaillit du ciel sous la forme d'un gros hydravion ou d'un bombardier quadrimoteur.
Cette fois-ci, c'est un B-24 américain...
Hartenstein a déployé une grande croix rouge sur le pont. Il s'efforce d'entrer en contact avec l'équipage du bombardier. En vain. Quelques secondes plus tard, deux bombes s'abattent dans le sillage du U-156 qui remorque toujours les embarcations du Laconia, dont l'une chavire immédiatement...
Cette fois, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Larguez les amarres. Et tant qu'on y est, que les Italiens et les Anglais pris à bord se jettent à l'eau car il est impossible de plonger avec eux !
Du coup, voilà les rescapés bons pour un deuxième naufrage tandis que les bombes continuent de pleuvoir autour d’eux. Il n'y aura que six survivants...
Hartenstein s'est enfui sans demander son reste, son bâtiment est endommagé, et lui même a pris un sérieux coup au moral. Il ne comprend pas pourquoi il a été bombardé en pleine opération humanitaire...
A Berlin, Dönitz subit les foudres d'Hitler qui, comme de coutume, écume de rage et tempête contre cet "humanisme" qui met en danger ses précieux sous-marins et les empêche de se livrer à l'activité pour laquelle ils sont conçus : donner la mort
Suivant le bon vieux principe des vases communicants, ce sera bientôt au tour du malheureux Hartenstein d'essuyer les remontrances de ses supérieurs, qui lui enjoignent de quitter les lieux sur l'heure et de ne plus participer à aucune opération de sauvetage...
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