vendredi 9 janvier 2004

305 - l'Europe en marche

... en ce printemps de 1945, la moitié des officiers et soldats de la Waffen-SS étaient... étrangers.

Français de la Charlemagne, Scandinaves de la Nordland ou de la Norge, Lettons, Baltes, Belges,... toute l'Europe du national-socialisme s'était pour ainsi dire donnée rendez-vous à Berlin pour le grand final d'un Troisième Reich dont l'ultime paradoxe fut sans doute qu'après avoir voulu conquérir toutes les nations européennes, il trouvait à présent ses ultimes défenseurs parmi chaque nation d'Europe.

Et ces combattants, soldats perdus d'une guerre perdue, se battaient avec d'autant plus d'acharnement qu'ils se savaient, à la différence de leurs compagnons d'armes allemands, dans l'impossibilité de pouvoir simplement "rentrer chez eux" : leur choix se limitant entre une balle russe et le peloton d'exécution que ne manqueraient pas de leur proposer leurs propres compatriotes.

Arrivés à Berlin contre toute attente, et pourrait-on dire contre la raison,Krukenberg et ses SS français s'étaient installés dans un wagon de métro abandonné, non sans avoir au préalable pillés les magasins d'alimentation avoisinants.

Ils furent rejoints par des SS suédois, qui avaient quant à eux volé quelques transporteurs de troupes blindés à l'armée rouge. Les uns et les autres se retrouvèrent finalement affectés à la défense de la Chancellerie

A leur manière, ils incarnaient l'Europe...

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