... pour les Israéliens, la décision d'attaquer un navire-espion américain comportait certes un gros risque : celui de se brouiller durablement avec un pays qui, après la défection de la France, était devenu leur principal - sinon l'unique - soutien dans la région. Mais elle s'imposait pour au moins deux raisons.
Au moment où les États-Unis multipliaient les pressions pour les contraindre à un cessez-le-feu sous l'égide des Nations-Unies, les Israéliens entendaient bien dissimuler le plus longtemps possible leur manoeuvre d'invasion du Golan.
Pour la classe politique israélienne, c'était aussi le moyen, spectaculaire, de rappeler à Washington que l'État hébreux n'entendait certes pas se contenter de jouer les Républiques bananières pour son compte, mais au contraire, de conserver sa liberté d'action pleine et entière.
Alliés d'accord, mais pas à n'importe quel prix.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire