... pour s'emparer de la Sicile, les Alliés ont mobilisé des moyens considérables - 500 000 hommes et plus de 2 000 navires - qui préfigurent le futur Débarquement de Normandie.
Même si le commandement de l'ensemble demeure - théoriquement - britannique, c'est bel et bien la doctrine américaine - ne partir au combat qu'en situation de supériorité numérique et technique écrasante - qui s'impose.
Si les Allemands ont popularisé la Blitzkrieg, les Américains lui ont apporté la dimension logistique qui lui permet - presque - de progresser inexorablement. Et de fait, l'île tombe en un mois : ni la résistance de l'adversaire, ni les inévitables ratés d'une aussi vaste entreprise, ne peuvent, fondamentalement, stopper une machine qui a tout d'un rouleau compresseur et qui, comme lui, écrase tout sur son passage.
Si le rôle central de cette campagne à été confié à Montgomery, Patton n'entend pas pour autant y faire de la figuration, en se contentant de protéger les flancs de son homologue britannique. Son interprétation toute personnelle des ordres reçus le pousse au contraire à lancer ses
troupes contre Palerme, puis contre Messine, qu'il arrache l'une et l'autre au nez et à la barbe des Britanniques.
Si l'essentiel des troupes allemandes a finalement réussi à s'enfuir vers l'Italie en repassant le détroit, la victoire n'en est pas moins éclatante et, dans une très large mesure, due aux initiatives peu orthodoxes de Patton lui-même.
Le problème, c'est que dans son acharnement à arriver à Messine avant Montgomery, Patton n'a pas hésité non seulement à enfreindre ses ordres, mais aussi à sacrifier bon nombre de soldats placés sous son commandement...
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