samedi 7 juin 2025

8919 - les Corsair de Sa Majesté

Un Corsair britannique, avec sa célèbre aile de mouette inversée, et des réservoirs supplémentaires
… successeur logique et héritier direct du Wildcat, le Hellcat en a donc repris la robustesse et la fiabilité - qualités essentielles sur un porte-avions - et lui a ajouté un (gros) supplément de performances qui, en 1944, et aux mains des Américains, lui a permis d’effacer littéralement l’Aviation japonaise du ciel, notamment lors du célèbre "Tir aux pigeons des Mariannes"

Comme le Wildcat, et comme tous les appareils embarqués américains, le Hellcat dispose d’un gros moteur en étoile refroidi par air, plus fiable et surtout bien moins vulnérable aux coups que les moteurs refroidis par eau dont sont dotés les avions britanniques, comme les Fulmar, Firefly, Sea Hurricane et autres Seafire.

Et tout comme le Wildcat, le Hellcat est également une pure machine de guerre, qui ne se distingue certes pas par la pureté de ses lignes,... tout le contraire donc du Corsair qui, pour cette raison, bénéficie encore aujourd’hui d’une toute autre aura dans le cœur des passionnés d’Aviation.

En pratique, et au combat, le Corsair "à aile de mouette inversée" n’est pourtant pas meilleur que le Hellcat et, à ses débuts, a d’ailleurs souffert d’un tel nombre de maladies de jeunesse - et en particulier d’un détestable comportement à l’appontage, source d’un grand nombre d’accidents - que la Navy, qui bénéficiait de la priorité en matière de livraisons de Hellcat, a rapidement pris la décision de le débarquer de ses porte-avions pour le cantonner à terre, au sein du Marine Corps, et de confier la protection de ses porte-avions aux seuls Hellcat, qui se sont du reste brillamment acquittés de la tâche.

L’Histoire du Corsair aurait pu en rester là, mais la Fleet Air Arm, qui l’avait également commandé et manquait cruellement de chasseurs performants, a quant à elle décidé de le conserver et de l’utiliser sur ses propres navires, quitte à "essuyer les plâtres", ou plus exactement les accidents, et, au, bout de compte, à servir de cobaye au profit des Américains, lesquels, fin 1944, ont recommencé à embarquer sur leurs porte-avions des Corsair désormais beaucoup plus matures et qui, jusqu’à la fin de la guerre, vont donc opérer de concert avec les Hellcat, et autant chez les Britanniques que les Américains…

Aucun commentaire:

Publier un commentaire