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Train brisé à l"appontage, ce Seafire est arrêté par la barrière de sécurité de l'indefatigable, avril 1945 |
… mais comme la Guerre du Pacifique est, au moins depuis Midway, une guerre de porte-avions, il convient à présent de nous intéresser aux appareils de la nouvelle British Pacific Fleet, en commençant bien sûr - Honneur oblige - par les avions… britanniques, dont le moins que l’on puisse écrire est qu’ils sont très loin de satisfaire aux besoins, et aux ambitions, de leurs utilisateurs !
Au niveau de la chasse, le Seafire, parce que frère navalisé du célèbre Spitfire, ne saurait être un mauvais appareil en soi. Mais, malheureusement pour lui, c’est aussi un appareil qui va devoir affronter des conditions par trop différentes de celles prévues à l’origine par ses concepteurs.
Déjà décriée dans le ciel européen, son autonomie est à présent dramatiquement insuffisante pour affronter en toute sérénité les immenses étendues d’eau du Pacifique, et d’autant plus que, tout Rolls-Royce soit-il, son moteur, comme d’ailleurs tout les moteurs refroidis par eau, est très vulnérable aux coups, ce qui, en soi, augure déjà mal des chances du pilote de ramener à bon port un appareil endommagé.
Pour ne rien arranger, le train d’atterrissage est lui-même bien trop fragile pour les rudes conditions d’appontage sur un porte-avions, d’autant que l’avion a la fâcheuse tendance de "flotter" dans les derniers mètres avant le toucher, ce qui, l’un dans l’autre, est la source d’un nombre incalculable d’accidents qui, vu la fragilité de l’appareil lui-même, entraînent trop souvent son déclassement pur et simple !
Ajoutons-y le fait que le repliage des ailes - qualité ô combien vitale sur un porte-avions à cette époque - s'avère bien plus limité que sur les chasseurs américains, et on comprend que le Seafire, qui continuera néanmoins d’équiper plusieurs porte-avions britanniques jusqu’à la Capitulation japonaise, sera loin de constituer un atout décisif dans les combats à venir...
Au niveau de la chasse, le Seafire, parce que frère navalisé du célèbre Spitfire, ne saurait être un mauvais appareil en soi. Mais, malheureusement pour lui, c’est aussi un appareil qui va devoir affronter des conditions par trop différentes de celles prévues à l’origine par ses concepteurs.
Déjà décriée dans le ciel européen, son autonomie est à présent dramatiquement insuffisante pour affronter en toute sérénité les immenses étendues d’eau du Pacifique, et d’autant plus que, tout Rolls-Royce soit-il, son moteur, comme d’ailleurs tout les moteurs refroidis par eau, est très vulnérable aux coups, ce qui, en soi, augure déjà mal des chances du pilote de ramener à bon port un appareil endommagé.
Pour ne rien arranger, le train d’atterrissage est lui-même bien trop fragile pour les rudes conditions d’appontage sur un porte-avions, d’autant que l’avion a la fâcheuse tendance de "flotter" dans les derniers mètres avant le toucher, ce qui, l’un dans l’autre, est la source d’un nombre incalculable d’accidents qui, vu la fragilité de l’appareil lui-même, entraînent trop souvent son déclassement pur et simple !
Ajoutons-y le fait que le repliage des ailes - qualité ô combien vitale sur un porte-avions à cette époque - s'avère bien plus limité que sur les chasseurs américains, et on comprend que le Seafire, qui continuera néanmoins d’équiper plusieurs porte-avions britanniques jusqu’à la Capitulation japonaise, sera loin de constituer un atout décisif dans les combats à venir...
2 commentaires:
En plus, le train à roues minces rentre vers l'extérieur, dans l'aile et donc a une voie étroite...ce qui est la plus mauvaise configuration pour l'appontage sur porte-avions
Le "Spit" manquait d'une qualité essentielle sur certains théâtres d'opérations ...à savoir la rusticité: Les aviateurs français de la Normandie Niemen avaient eu le choix entre le Spit, le Hurricane et le Yak soviétique...moins performant mais bien plus rustique (ils l'appelaient le Moujik des airs) ...Marcel Albert, un des as de la NN, mais aussi mécano et ouvrier chez Renault avant guerre avait expliqué à ses copains que avec ses pneus étroits, son train 'atterrissage à voie étroite , son moteur refroidi au glycol , et ses équipements sophistiqués, le Spit était inadapté aux conditions climatiques russes...
Le service sur porte avions c'est différent...mais il y a les contraintes de l'atmosphère salée qui ruine la mécanique, les appontages brutaux, le roulis...Rien à voir avec un aérodrome terrestre avec des pistes bétonnées, des grands hangars accueillants et l'assistance technique de l'usine à portée de main
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