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Fraser, avec Montgomery, sur le pont du Duke of York, en mai 1944 |
... le 22 aout, l’amiral Somerville, qui durant près d’un an et demi, et sans démériter, a fait tout ce qu’il pouvait avec le peu moyens dont il disposait, a pour sa part été relevé par Bruce Fraser, dont le nom n’est certes pas inconnu des habitués de ce blogue, puisqu’en tant que commandant-en-chef de la Home Fleet, il a notamment supervisé la destruction du croiseur de bataille Scharnhorst dans les eaux arctiques (1)
En soi, l’arrivée de Fraser à la tête de l’Eastern Fleet est le premier signe visible d’un considérable changement dans l’ordre des priorités britanniques, au moins sur le plan naval.
En Méditerranée comme dans l’Atlantique et l’Arctique, la menace ennemie a en effet disparu, ce qui, en conséquence, rend à présent disponibles un grand nombre de navires pour l’Extrême-Orient
"Un nouvel état d'esprit, un sentiment d'impatience, régnait désormais au sein de l’Eastern Fleet. Il était de notoriété publique au sein de la flotte que les navires les plus récents et les plus rapides formeraient bientôt une force opérationnelle britannique destinée à participer aux combats bien plus importants qui se déroulaient dans le Pacifique.
Bien que le Victorious ait servi au sein de la flotte américaine en 1943, et que le mouilleur de mines Ariadne ait participé au débarquement à Leyte, le Pacifique avait toujours été une guerre américaine.
Pour les marins de l’Eastern Fleet, les événements de la Mer de Corail, de Midway, de Guadalcanal et de Saïpan n’avaient jamais été qu’une sorte de grondement de tonnerre lointain à l'horizon oriental.
En soi, l’arrivée de Fraser à la tête de l’Eastern Fleet est le premier signe visible d’un considérable changement dans l’ordre des priorités britanniques, au moins sur le plan naval.
En Méditerranée comme dans l’Atlantique et l’Arctique, la menace ennemie a en effet disparu, ce qui, en conséquence, rend à présent disponibles un grand nombre de navires pour l’Extrême-Orient
"Un nouvel état d'esprit, un sentiment d'impatience, régnait désormais au sein de l’Eastern Fleet. Il était de notoriété publique au sein de la flotte que les navires les plus récents et les plus rapides formeraient bientôt une force opérationnelle britannique destinée à participer aux combats bien plus importants qui se déroulaient dans le Pacifique.
Bien que le Victorious ait servi au sein de la flotte américaine en 1943, et que le mouilleur de mines Ariadne ait participé au débarquement à Leyte, le Pacifique avait toujours été une guerre américaine.
Pour les marins de l’Eastern Fleet, les événements de la Mer de Corail, de Midway, de Guadalcanal et de Saïpan n’avaient jamais été qu’une sorte de grondement de tonnerre lointain à l'horizon oriental.
Désormais, certains d'entre eux allaient rejoindre cette guerre" (2)
Il est plus que temps, pour ne pas dire déjà trop tard...
(1) Saviez-vous que…Auf einem seemannsgrab da blühen keine rosen
(2) Winton, op cit. page 55
Bravo pour le blog! Certains en Angleterre y croyaient , en particulier Barnes Wallis , le créateur de la bombe Tallboy et des bombes à ricochet "upkeep" pour casser les barrages. Il avait élucubré des bombes rebondissantes plus petites, sphériques et non plus cylindriques, baptisées Highball, portées par un Mosquito destinées à la lutte anti navire. Il fallut navaliser le mosquito (en lui ajoutant une crosse d'appontage (reprise sur des renforts en bois collés, forcément) des moteurs ultra gonflés, des hélices quadripales à pas fixe spéciales...
RépondreEffacerMais la vitesse de décrochage restait supérieure à la vitesse maxi tolérable pour les brins d'arrêt des porte avions britanniques...
la mise au point échut évidemment à,Eric Brown, l'excellent pilote d'essai de l'aéronavale qui se fit plusieurs frayeurs avec cet avion diabolique, obligé d'apponter très cabré et "suspendu à ses hélices", notamment une casse de la crosse d'appontage. Brown réalisa en un millième de seconde que c'était la crosse qui avait cassé (et pas le brin d'arrêt) et qu'il était inutile de compter sur les brins d'arrêt N°2, 3 ou 4, il enfonça les manettes de gaz plein pot, son avion plongea en bout de pont, arracha un gros plumet d'écume à la crête d'une vague...et reprit miraculeusement de l'altitude pour aller se poser à terre.
Le mosquito appartenant à la RAF, Brown fut chargé de former des pilotes à utiliser ce monstre aux pilotes de Mosquito et à transformer des pilotes terrestres en pilotes navals capables de se poser sur un porte avion...pendant ce temps la pendule tournait , l'italie capitulait les navires italiens allaient rouiller dans les lacs amers du canal de Suez, et les anglais envisagèrent d'utiliser la Highball au Pacifique.
Problème, le aviateurs terrestres, qui s'exerçaient aux procédures d'appontage (diurne et nocturne) et que Brown avait prudemment fait équiper de Fairey Albacores, beaucoup plus tolérants que le mosquito naval, passaient leur temps à les crasher sur un terrain d'Ecosse reproduisant un pont de porte-avions...la plaisanterie ne s'arrêta qu'avec le coup de tonnerre d'Hiroshima.