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Roosevelt et Churchill, à la Seconde Conférence de Québec |
… car pour Churchill, pour le prestige et pour l’avenir de la Grande-Bretagne en Extrême-Orient, il est à présent minuit moins une !
"La cruelle vérité était qu'en 1944, la Grande-Bretagne avait désormais dépassé son apogée en termes de production de guerre et de potentiel humain. Quels que soient les expédients utilisés, le pays ne pouvait physiquement produire davantage. Sa part dans l'effort de guerre allié, et donc son influence sur l'élaboration des stratégies, avait régulièrement diminué depuis la fin de la campagne d'Afrique du Nord en mai 1943. La contribution britannique diminuant, il devenait d'autant plus important que les ressources dont elle disposait en Extrême-Orient soient utilisées directement au cœur des principales opérations contre le Japon"
(…) "Sur un point au moins, le Premier ministre et ses chefs d'état-major étaient d’accord : les ultimes opérations navales contre le Japon se dérouleraient dans le Pacifique central, et la flotte britannique devait y participer directement et pas, comme le proposaient les chefs d'état-major interarmées américains, être reléguée à un rôle mineur"
Or côté américain, l’amiral King, nous l’avons dit, a toujours été résolument opposé à toute participation britannique dans "SA" Guerre du Pacifique, mais maintenant que la Flotte britannique semble enfin en mesure d’opérer par elle-même, ce dernier a perdu son principal argument !
Et c’est d’autant plus vrai que, selon la célèbre maxime de Clémenceau, "la guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires", et qu’au niveau purement politique, Roosevelt n’entend pas humilier inutilement son allié britannique qui, le 13 septembre, à la Seconde Conférence de Québec - "Octagon", lui a carrément offert tous les moyens navals britanniques sur un plateau d’argent…
(1) Winton, op cit, page 45
"La cruelle vérité était qu'en 1944, la Grande-Bretagne avait désormais dépassé son apogée en termes de production de guerre et de potentiel humain. Quels que soient les expédients utilisés, le pays ne pouvait physiquement produire davantage. Sa part dans l'effort de guerre allié, et donc son influence sur l'élaboration des stratégies, avait régulièrement diminué depuis la fin de la campagne d'Afrique du Nord en mai 1943. La contribution britannique diminuant, il devenait d'autant plus important que les ressources dont elle disposait en Extrême-Orient soient utilisées directement au cœur des principales opérations contre le Japon"
(…) "Sur un point au moins, le Premier ministre et ses chefs d'état-major étaient d’accord : les ultimes opérations navales contre le Japon se dérouleraient dans le Pacifique central, et la flotte britannique devait y participer directement et pas, comme le proposaient les chefs d'état-major interarmées américains, être reléguée à un rôle mineur"
Or côté américain, l’amiral King, nous l’avons dit, a toujours été résolument opposé à toute participation britannique dans "SA" Guerre du Pacifique, mais maintenant que la Flotte britannique semble enfin en mesure d’opérer par elle-même, ce dernier a perdu son principal argument !
Et c’est d’autant plus vrai que, selon la célèbre maxime de Clémenceau, "la guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires", et qu’au niveau purement politique, Roosevelt n’entend pas humilier inutilement son allié britannique qui, le 13 septembre, à la Seconde Conférence de Québec - "Octagon", lui a carrément offert tous les moyens navals britanniques sur un plateau d’argent…
(1) Winton, op cit, page 45
Il y a autre chose qui a été offert sur un plateau d'argent aux américains par les anglais :
RépondreEffacerD'une part l'accès aux décryptages "ultra"de Bletchley Park (les proto ordinateurs bomba et colossus) un domaine où les savants anglais sont encore en avance ..pour un temps, en attendant le big bang du développement d'IBM et surtout la coopération dans la recherche nucléaire (le projet sous nom de code "tube alloys") . Les anglais qui n'ont pas les moyens démentiels mis dans le "projet Manhattan" ont quand même d'excellents savants (dont les français Yves Rocard et Perrin) et un procédé très efficace d'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse...Ils seront bien marris, quand après une période initiale d'échange d'informations les américains leur fermeront au nez une porte marquée "Top Secret" tout en débauchant leurs meilleurs spécialistes à coups de dollars. Churchill a aussi mi sur le tapis de jeu les recherches britanniques en matière d'avion à réaction et envoyé le petit génie militaire des Jets (le Major Frank Whittle) aux USA avec un réacteur d'avion prototype, une équipe de techniciensn et un jeu de plans