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| Guadalcanal : une succession de batailles terrestres, aériennes et navales |
Opération sans risque sur le plan naval, Ironclad symbolise à elle seule tout le problème de l'Eastern Fleet britannique qui, à l'image de la Hochseeflotte allemande de 14-18, ou de l'actuel cuirassé Tirpitz (!) aimerait bien pouvoir au moins jouer le rôle de simple "flotte en puissance", mais qui, en pratique, n’inspire aucune crainte aux Japonais et ne les incite pas à mobiliser d’importants moyens contre elle !
Et c'est particulièrement vrai du Warspite : déjà tenu tenu en réserve, à des centaines de kilomètres de Madagascar, lors d'Ironclad, le grand cuirassé va ainsi passer tout l'été, puis l’automne, dans une succession d'exercices et de manœuvres certes utiles dans l’absolu mais toujours tenus fort loin des zones de combat.
Visitant le Zanzibar à la mi-mai, effectuant des simulacres d'attaque près de Ceylan à la fin juin, puis une opération de diversion au large des îles Andaman (1) fin juillet, couvrant deux nouvelles opérations de débarquement à Madagascar début septembre, ou encore se faisant remplacer son radar à Durban (Afrique du Sud) fin octobre, le Warspite, à l’image de toute l’Eastern Fleet, ne reste certes pas inactif mais ne joue plus aucun rôle dans la guerre elle-même !
Cette guerre, du reste, se déroule désormais à des milliers de km de là, et plus précisément dans les Salomon, où Japonais et Américains sont à présent engagés dans une lutte à mort qui va durer des mois, et une lutte où Hollandais, Australiens, Néo-Zélandais ou même Britanniques ne peuvent tout au plus servir que de faire-valoir tant ce sont désormais les Américains, et eux seuls, qui dictent le tempo, déterminent les objectifs ainsi que les zones d'opérations des uns et des autres,… et leur fournissent le carburant, les munitions, le matériel et le ravitaillement indispensables.
Comment tirer son épingle du jeu dans ces conditions…
(1) opération organisée au profit des Américains sur le point de débarquer à Guadalcanal
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