Partout où ils le peuvent, les Japonais résistent avec acharnement, y compris en chargeant sabre au clair contre des Russes qui les cueillent par rangées entières à la mitrailleuse lourde, ou en se jetant, ceinture d'explosifs autour de la taille, sous les chars T-34, qui se trouvent à peine ralentis.
Comme un ouragan, l'Armée rouge se déverse en Mandchourie, mais aussi en Chine et également en Corée, en emportant tout sur son passage.
Le 15 aout, à la radio de Tokyo, l’Empereur Hirohito va certes annoncer qu’il a enfin décidé d’accepter la "Capitulation sans condition" exigée par les Alliés, mais les affrontements sur le terrain ne s’en poursuivront pas moins durant plusieurs jours.
Le 16, Puyi, insignifiant Empereur de l’État fantoche du Mandchoukouo, sera notamment capturé par les Soviétiques, lesquels le livreront cinq ans plus tard aux hommes de Mao; le même jour l’Armée rouge s’emparera de Wonsan (Corée); le 24, elle pénètrera à Pyongyang pour y installer un gouvernement militaire à sa solde, celui de la nouvelle de Corée du Nord, et distinct de celui qui va bientôt s’établir au Sud vu que Staline, ayant obtenu tout ce qu'il voulait, va finalement accepter de s’arrêter au 38ème Parallèle,… au propre étonnement des Américains qui, le 8 septembre, débarqueront pour leur part à Inchon afin de prendre le contrôle de ce qui va bientôt devenir la Corée du Sud.
Mais le 25, tel que prévu à Yalta, les Soviétiques vont encore s'emparer du sud de la Sakhaline (1) ainsi que, le 31, des Îles Kouriles, dont ils expulseront toute la population japonaise en 1946 afin de la remplacer par des russophones (2)
A l’époque, personne ne parle encore de "purification ethnique".
Vae Victis…
(1) le Nord de la Sakhaline était demeuré russe après la guerre russo-japonaise de 1905
(2) les Kouriles font, encore aujourd’hui, l’objet d’une dispute entre la Russie et le Japon

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