samedi 1 juin 2019

6040 - mal préparé, trop prévisible

75mm français, au Cap Helles
… les politiques, il est vrai, et autant à Londres qu’à Paris, poussaient à l’urgence, mais le fait demeure que Hamilton et son État-major passèrent bien plus de temps à élaborer et coordonner la logistique du débarquement qu’à définir un véritable plan de bataille, lequel se limitait en pratique à deux uniques options, la réussite totale ou l’échec tout aussi total, sans envisager la moindre conduite à tenir en cas d’imprévus ou de réussite seulement partielle.

Or les imprévus font partie de la guerre, et la première victime de la bataille est toujours le plan de la bataille !

Mais qu’il s’agisse de la phase navale ou de la phase terrestre, le commandement  ne fut jamais en mesure de s’adapter, ni surtout de s’adapter rapidement, aux imprévus, et encore moins de s’écarter du plan, aussi désespérément répétitif que prévisible, qui avait été défini.

Ce fut particulièrement vrai dans le cas de la deuxième phase, où le général Hamilton et tous ses subordonnés se contentèrent jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, et à chaque fois au prix de centaines de morts, de lancer de nouvelles attaques sur de nouvelles collines qui ne différaient que par le nom, sans réussir à grignoter autre chose que quelques centaines de mètres de terrain caillouteux, que l’ennemi reprenait souvent quelques jours voire seulement quelques heures plus tard.

Et faute de résultat, les mêmes réclamaient jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, de nouveaux renforts de troupes, qui finissaient par subir exactement le même sort…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Hey There. I found your blog using msn. This is a really well
written article. I'll be sure to bookmark it and return to
read more of your useful info. Thanks for the post. I will definitely comeback.