Le Dido, à l'ancre. Notez les trois tourelles de 133mm avant |
Le Dido est à peine plus chanceux : si la première bombe qui le frappe se contente si l'on peut dire de ne pulvériser qu'une tourelle de 133mm et tous ses occupants, la seconde éclate en revanche au beau milieu de la cantine, remplie à ras-bord de rescapés de Héraklion.
C'est une nouvelle, et effroyable, boucherie, qui coûte la vie à plus d'une centaine de soldats qui, s'ils n'ont pas eu la chance d'être immédiatement déchiquetés par l'explosion, vont finir carbonisés par l'incendie qui se déclenche,... ou alors noyés lorsque décision est prise d'inonder le compartiment afin de stopper la progression des flammes qui menacent à présent les soutes à munitions du croiseur.
Qu'importe la manière, c'est toujours la Mort qui gagne à la fin...
A la nuit tombée, et après six heures de bombardements, les bâtiments, tous plus ou moins endommagés et couverts du sang des blessés et des mourants, voient enfin les lumières du port d'Alexandrie, ce qui, dans les circonstances, peut sans doute passer pour un succès
Mais c'est un succès qui a toutes les allures d'une tragédie : plus d'un cinquième de la garnison stationnée à Heraklion au matin du 20 mai 1941 a en effet disparu, essentiellement en mer, lors de cette infernale retraite du 29 mai...
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