lundi 17 décembre 2018

5774 - les lumières du port d'Alexandrie

Le Dido, à l'ancre. Notez les trois tourelles de 133mm avant
... réduit à l'état d'épave, l'Orion se traîne désormais sur la mer mais, par miracle, va néanmoins réussir à rallier Alexandrie, avant de prendre la route du Cap et finalement d'un chantier naval américain, où il demeurera en réparations pendant près d'un an !

Le Dido est à peine plus chanceux : si la première bombe qui le frappe se contente si l'on peut dire de ne pulvériser qu'une tourelle de 133mm et tous ses occupants, la seconde éclate en revanche au beau milieu de la cantine, remplie à ras-bord de rescapés de Héraklion.

C'est une nouvelle, et effroyable, boucherie, qui coûte la vie à plus d'une centaine de soldats qui, s'ils n'ont pas eu la chance d'être immédiatement déchiquetés par l'explosion, vont finir carbonisés par l'incendie qui se déclenche,... ou alors noyés lorsque décision est prise d'inonder le compartiment afin de stopper la progression des flammes qui menacent à présent les soutes à munitions du croiseur.

Qu'importe la manière, c'est toujours la Mort qui gagne à la fin...

A la nuit tombée, et après six heures de bombardements, les bâtiments, tous plus ou moins endommagés et couverts du sang des blessés et des mourants, voient enfin les lumières du port d'Alexandrie, ce qui, dans les circonstances, peut sans doute passer pour un succès

Mais c'est un succès qui a toutes les allures d'une tragédie : plus d'un cinquième de la garnison  stationnée à Heraklion au matin du 20 mai 1941 a en effet disparu, essentiellement en mer, lors de cette infernale retraite du 29 mai...

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