Si Hitler n'aime pas les généraux de la Reichswehr - qui le lui rendent bien - il sait aussi qu'il a besoin d'eux, c-à-d de militaires professionnels, pour "briser les chaînes de Versailles" puis partir à la conquête de ce "lebensraum", de cet "espace vital", qu'il rêve depuis dix ans de conquérir à l'Est, deux objectifs que le "Fidèle Heinrich" et ses SS, malgré toute leur bonne volonté et leur dévouement à sa personne et au nazisme, ne sont nullement en mesure de réaliser.
Jusqu'à la Capitulation de l'Allemagne nazie, en mai 1945, la Reichswehr, officiellement devenue Wehrmacht le 16 mars 1935, conservera donc son autonomie et demeurera - et de loin - la principale force armée du pays.
La principale... mais pas la seule car Himmler, bien que stoppé net dans ses ambitions, va pour sa part commencer à armer ses SS, et à leur conférer une véritable formation militaire... distincte de celle de la Wehrmacht, exemple parmi tant d'autres des dédoublements et gaspillages qui vont caractériser le Troisième Reich jusqu'à sa chute !
Pour l'heure, le Reichsführer-SS trouve au moins une consolation dans le limogeage de Conrad Patzig, chef de l'Abwehr, c-à-d du Renseignement militaire, qui, jugé trop peu "coopératif" est le 01 janvier 1935 remplacé par le contre-amiral Wilhelm Canaris, quant à lui ami de longue date et longtemps mentor d'Heydrich dans la Reichsmarine (1)
(1) Saviez-vous que... L'homme au coeur de fer
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