von Runstedt, von Fritsch et von Blomberg, en 1934 |
Mais dans le bestiaire si particulier de ce nouveau "Troisième Reich", l'appétit vient en mangeant, et le Reichsführer-SS rêve déjà à de nouveaux horizons,... et pourquoi pas de mettre la main sur cette Reichswehr pour le compte de laquelle il vient pourtant d'abattre - au propre et au figuré - un Ernst Röhm qui se promettait justement d'en faire de même !
Il faut dire que, considéré de son point de vue, les chefs de l'Armée régulière sont idéologiquement peu sûrs : respectivement Ministre de la Guerre et commandant-en-chef de l'Armée de Terre (Oberkommando des Heeres, ou OKH), Werner von Blomberg et Werner von Fritsch sont certes reconnaissants à la SS de l'avoir débarrassée une fois pour toutes de la menace SA, et à Hitler d'accroître leurs effectifs et leur budget de façon considérable (1), mais, et à l'instar de la quasi-totalité de l'État-major, ils sont loin d'être des nazis convaincus, et font même preuve d'un consternant manque d'enthousiasme à l'égard des choix politiques du Führer et de ses envies belliqueuses !
Fin décembre, Himmler passe donc à l'offensive, accusant von Fritsch de fomenter - à l'instar de Röhm - rien de moins qu'un coup d'État militaire contre le régime !
Au fil des jours, les tensions entre la Reichswehr et la SS s'enveniment, au point de finalement forcer Hitler à intervenir en personne,... et à rappeler les sphères de compétence des uns et des autres, mettant ainsi un terme définitif - en théorie du moins - aux ambitions d'Himmler
(1) de 1933 à 1939, 52% des dépenses publiques allemandes seront consacrées au réarmement !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire