
Entourée de pays souvent - et pour cause - fort mal disposés à son égard, et nantie d'une monnaie qui n'avait aucune valeur en dehors de ses frontières, l'Allemagne pouvait, selon lui, d'autant moins espérer se développer par le biais du commerce international que les crédits militaires et policiers, indispensables au maintien de l'ordre intérieur, accaparaient déjà l'essentiel du budget.
L'autarcie - c-à-d la capacité de vivre et de se développer "entre soi", sans presque aucun échange avec l'extérieur - était donc la seule voie envisageable.
Le problème, c'est que l'Allemagne ne disposait sur son sol ni de la main d'oeuvre ni, surtout, des matières premières suffisantes pour assurer la viabilité d'une telle politique.
Il était donc impératif de s'en aller quérir ailleurs - c-à-d dans les pays voisins - une main d'oeuvre idéalement servile, et des matières premières si possible gratuites.
Bien entendu, l'Allemagne ne pouvait espérer voir ses voisins lui céder gracieusement ce qu'elle estimait nécessaire. Il allait donc inévitablement falloir s'emparer par la force des travailleurs étrangers, de leur pétrole, de leur caoutchouc, voire de leur blé, ce qui impliquait la reconstitution d'une armée puissante, source d'une nouvelle explosion des dépenses de l'État qui, de 1933 à 1939, allaient être consacrées à 52% au réarmement...
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