jeudi 15 mai 2025

8986 - une aide douteuse et peut-être même un obstacle

Ernest J. King, ou l'US Navy d'abord et même toute seule...

… "Bien que la raison de son anglophobie soit demeurée obscure, l’amiral King n'aimait pas les Britanniques. 

En tant que commandant-en-chef de la Marine des États-Unis, il possédait de nombreuses qualités, mais le tact n'en faisait pas toujours partie. Il aurait ainsi ouvertement déclaré "ne rien vouloir avoir à faire avec la Royal Navy"

(…) D’un autre côté, il faut dire que l'amiral King croyait sincèrement à l'importance globale de la Guerre du Pacifique, où il souhaitait, fort naturellement, voir sa propre marine prospérer.

Son attitude envers la Royal Navy reposait
[d’autre part] sur une vérité assurément fort désagréable à entendre [pour les Britanniques] mais néanmoins incontournable : si une flotte britannique dans le Pacifique ne pouvait être autonome, elle ne serait pas seulement d'une aide douteuse, elle pourrait même constituer un obstacle certain à la guerre contre le Japon" (1)

Car en cette année 1944, n’en déplaise à Churchill, et que ce soit dans le Pacifique ou même dans l’Océan indien, la Grande-Bretagne n’a toujours pas les moyens de ses ambitions !

Aujourd’hui, ce n’est plus une question de pénurie d’hommes ou de navires, mais c’est toujours, hélas, une affaire de simple logistique : en quelque endroit où elle serait finalement appelée - ou devrait-on dire autorisée - à opérer, une éventuelle flotte britannique ne pourrait de toute manière le faire sans l’aide des Américains,… seuls capables de la ravitailler en vivres, en carburant, en munitions, en matériel et, dans une large mesure, en appareils de combat !

Mais si on ne peut toujours pas combattre sur mer, peut-on au moins tenter de le faire sur terre, et en particulier en Birmanie, à partir du territoire indien ?

(1) ibid, page 34

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