mercredi 30 avril 2025

8271 - l'éternel problème britannique

Le Fulmar : un "chasseur-bombardier"... faute de mieux

... mai 1942

De fait, ces événements ne changent rien dans l’immédiat pour une Eastern Fleet juste capable d'encaisser les bombes et torpilles d'une Marine impériale japonaise encore largement supérieure non seulement en nombre mais aussi, et peut-être surtout, en qualité de navires

A seulement 23 nœuds, le Warspite, son cuirassé le plus rapide, rend ainsi 5 à 6 noeuds à ses adversaires japonais - dont la plupart sont pourtant aussi vieux que lui ! - ce qui, dans l'immensité de l'Océan Indien, représenterait, en cas de retour, un handicap insurmontable.

Encore le dit Warspite fait-il figure de lièvre à côté des quatre Royal Sovereign, dont les machines, jamais véritablement améliorées depuis la 1ère G.M., donnent aujourd'hui 5 à 6 noeuds... de moins !

Pour ne rien arranger, si l'avenir appartient désormais aux porte-avions, les Britanniques accusent également une sévère longueur de retard dans ce domaine-là : le Formidable et l'Indomitable sont certes des bâtiments modernes et bien conçus, par ailleurs dotés de radars dont les Japonais sont dépourvus, mais leurs appareils embarqués, et en particulier les malheureux biplaces Fulmar de chasse-bombardement (1), sont irrémédiablement surclassés par ceux des Japonais.

Fin avril, faute de disposer d'une protection aérienne convenable pour sa flotte, Somerville, nous l’avons vu, a donc pris la décision de délocaliser celle-ci à Kilindini (Kenya), retraite certes peu glorieuse mais qui offre au moins l'avantage de préserver les navires pour des jours meilleurs, et en particulier pour la bien étrange opération que Londres se propose à présent de mener contre son ancien allié français...

(1) entré en service en mai 1940, le biplace Fairey Fulmar est une extrapolation du très médiocre Fairey Battle, triplace de bombardement léger.

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