Tout au long de la campagne d'Okinawa, il s’était déjà livré à un flot de critiques sur la manière dont se déroulaient les opérations, sans se soucier du fait que lui-même n'avait pas fait mieux aux Philippines.
Ses relations avec Nimitz se détériorèrent : il y avait de constantes "guerres de territoire" et des disputes sur l’allocation des ressources.
Dans l'intérêt des relations interarmes et de l'efficacité opérationnelle, le Secrétaire d’État à la Marine, James Forrestal, demanda dès le 8 aout, que MacArthur soit remplacé en tant que commandant-en-chef d’Olympic.
Mais l’infatigable machine publicitaire du général le servit mieux que son jugement sur le champ de bataille. Son prestige, la conviction du public américain qu'il était l'incarnation-même de la victoire nationale contre le Japon, le rendaient indéboulonnable.
Forrestal, King et Nimitz furent obligés de se taire et d'accepter. Si Olympic avait eu lieu, il aurait cependant été dirigé par un officier dont la compétence militaire et même la stabilité mentale paraissaient de plus en plus discutables (1)
(1) Hastings, op cit
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