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| Soldats américains croisant leurs lance-flammes près du Mont Suribashi, 4 mars 1945 |
… Iwo-Jima, 7 mai 1945
Alors, à Iwo-Jima, en ce 7 mai mai 1945, faute de gaz de combat, et alors que la Paix est sur le point d’être signée en Europe, on décide tout bonnement de recourir au même type d’artifice déjà utilisé à Corregidor, Caballo ou encore Fort Drum
"Le 7 mai, sous un soleil radieux, les hommes du 147ème d’Infanterie eurent recours à un hideux cocktail. Ils pompèrent sept cents gallons d'eau salée dans l'une des plus grandes entrées du complexe de tunnels, puis y ajoutèrent 110 gallons d'essence et cinquante-cinq de pétrole. Le flux mortel, allumé au lance-flammes, traversa les passages souterrains, déclenchant une série d’explosions des munitions qui y étaient stockées, incinérant de nombreux Japonais et en asphyxiant d’autres. Certains de ces hommes s’embrassèrent alors, puis dégoupillèrent les grenades qu’ils tenaient contre leur corps.
Ohkoshi acheva plusieurs mourants avec son pistolet. Mais après avoir mené pendant trois mois l'existence d'une bête dans ces souterrains, il décida qu'il préférait lui-même mourir au soleil. Les Américains avaient scellé les entrées du tunnel, mais par un travail acharné, certains Japonais arrivèrent néanmoins à creuser des passages vers la surface.
Ohkoshi fut le premier à émerger, telle une taupe hirsute et noircie. Il fut aussitôt repéré et abattu de deux balles dans la jambe par un Américain. Ses compagnons survivants eurent plus de chance - ou non, selon le point de vue - et furent capturés indemnes. Honteux et épuisés, ils furent emmenés en captivité.
Alors, à Iwo-Jima, en ce 7 mai mai 1945, faute de gaz de combat, et alors que la Paix est sur le point d’être signée en Europe, on décide tout bonnement de recourir au même type d’artifice déjà utilisé à Corregidor, Caballo ou encore Fort Drum
"Le 7 mai, sous un soleil radieux, les hommes du 147ème d’Infanterie eurent recours à un hideux cocktail. Ils pompèrent sept cents gallons d'eau salée dans l'une des plus grandes entrées du complexe de tunnels, puis y ajoutèrent 110 gallons d'essence et cinquante-cinq de pétrole. Le flux mortel, allumé au lance-flammes, traversa les passages souterrains, déclenchant une série d’explosions des munitions qui y étaient stockées, incinérant de nombreux Japonais et en asphyxiant d’autres. Certains de ces hommes s’embrassèrent alors, puis dégoupillèrent les grenades qu’ils tenaient contre leur corps.
Ohkoshi acheva plusieurs mourants avec son pistolet. Mais après avoir mené pendant trois mois l'existence d'une bête dans ces souterrains, il décida qu'il préférait lui-même mourir au soleil. Les Américains avaient scellé les entrées du tunnel, mais par un travail acharné, certains Japonais arrivèrent néanmoins à creuser des passages vers la surface.
Ohkoshi fut le premier à émerger, telle une taupe hirsute et noircie. Il fut aussitôt repéré et abattu de deux balles dans la jambe par un Américain. Ses compagnons survivants eurent plus de chance - ou non, selon le point de vue - et furent capturés indemnes. Honteux et épuisés, ils furent emmenés en captivité.
Quand Ohkoshi vit pour la première fois ses propres traits dans un miroir, à Guam, il ne reconnut pas la ruine squelettique d'être humain qu'il était devenu.
Le rapport d'un officier américain sur cet épisode concluait sèchement : "Cinquante-quatre ont finalement été arrêtés avec quelques difficultés. Deux d'entre eux se sont par la suite suicidés"" (1)
(1) Hastings, op cit
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