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| Soldats de la Brigade juive, sur un tank Churchill, Mezzano, 14 mars 1945 |
… et il y a ensuite, et peut-être surtout, la rumeur, tenace mais historiquement infondée, du "réduit alpin", c-à-d la volonté que l’on prête aux Allemands de constituer, dans les Alpes, une ultime redoute où les derniers irréductibles du Troisième Reich pourraient poursuivre la lutte un bon moment et dans d'excellentes conditions défensives.
Fin mars, à la stupéfaction des Britanniques, Eisenhower a d’ailleurs décidé de faire porter l'essentiel des efforts militaires alliés vers le centre et le sud de l'Allemagne plutôt que vers Berlin qui, pour lui, ne représente en définitive qu’un simple point sur une carte, ou plus exactement, et comme il l’écrira dans ses mémoires, un objectif certes "politiquement et psychologiquement important", mais seulement à titre de "symbole", attendu que la ville ne constitue pas, en elle-même, l’objectif militaire "le plus logique ni le plus souhaitable" (1)
Dans l’optique de ce possible "réduit alpin", repartir à l’offensive vers le nord de l’Italie, l’Autriche et le sud de l’Allemagne, autrement dit vers les Alpes, a évidemment du sens et ne pourra de toute manière qu’inciter les Allemands à renoncer à ce bien futile espoir, et donc les pousser à accepter la "Capitulation sans condition" exigée par les Alliés depuis la Conférence de Casablanca, en janvier 1943.
Quelle que soit la raison que l’on privilégie - et on pourrait encore en trouver d’autres - l’offensive d’avril, aussi inutile puisse-t-elle paraître rétrospectivement, aura donc bien lieu.
Reste maintenant à savoir comment elle va se dérouler…
(1) de son point de vue de général mais aussi de futur politicien américain, Eisenhower ne voyait pas l’intérêt d’exposer ses propres soldats pour s'emparer d'une capitale déjà en ruines et que l’on se partagerait de toute manière avec les Soviétiques, tel que convenu à Yalta un mois auparavant.
Fin mars, à la stupéfaction des Britanniques, Eisenhower a d’ailleurs décidé de faire porter l'essentiel des efforts militaires alliés vers le centre et le sud de l'Allemagne plutôt que vers Berlin qui, pour lui, ne représente en définitive qu’un simple point sur une carte, ou plus exactement, et comme il l’écrira dans ses mémoires, un objectif certes "politiquement et psychologiquement important", mais seulement à titre de "symbole", attendu que la ville ne constitue pas, en elle-même, l’objectif militaire "le plus logique ni le plus souhaitable" (1)
Dans l’optique de ce possible "réduit alpin", repartir à l’offensive vers le nord de l’Italie, l’Autriche et le sud de l’Allemagne, autrement dit vers les Alpes, a évidemment du sens et ne pourra de toute manière qu’inciter les Allemands à renoncer à ce bien futile espoir, et donc les pousser à accepter la "Capitulation sans condition" exigée par les Alliés depuis la Conférence de Casablanca, en janvier 1943.
Quelle que soit la raison que l’on privilégie - et on pourrait encore en trouver d’autres - l’offensive d’avril, aussi inutile puisse-t-elle paraître rétrospectivement, aura donc bien lieu.
Reste maintenant à savoir comment elle va se dérouler…
(1) de son point de vue de général mais aussi de futur politicien américain, Eisenhower ne voyait pas l’intérêt d’exposer ses propres soldats pour s'emparer d'une capitale déjà en ruines et que l’on se partagerait de toute manière avec les Soviétiques, tel que convenu à Yalta un mois auparavant.
1 commentaire:
Bonjour excellent blog comme toujours ...
Le réduit alpin était une coproduction conceptuelle (très contrariée) entre allemands et les plus fanatisés des fascistes de l'entourage de Mussolini dans la république de Salo (Alessandro Pavolini un grand allumé au verbe lyrique, et Idreno Utimpergher .
Les Allemands le voulaient dans le Tyrol italien (Merano ex Meran)ou en Vénétie Julienne,territoires allemands ou autrichiens avant 1914..et les Italiens penchaient pour un dernier baroud dans la vallée de la Valtellina (qui avait sa propre production hydroélectrique et des forts datant de la Guerre de 14 et où on avait entrepris de creuser un gigantesque fossé antichars près de la ville de Sondrio...
Au final c'est en tentant de rejoindre la Valtellina (mais par la route de l'ouest du lac de Côme ) que Mussolini et ses deriers fidèles seront arrêtés par une brigade garibaldienne de partisans fort mal armée mais bien commandée et organisée malgré sa bigarrure politique(un jeune chef aristocrate , Pierluigi Bellini delle Stelle, un second polonais compagnon de route du parti communiste et né en Pologne , Urbano Lazzaro alias Karol Urbaniec,et une pincée de guerrilleros pittoresques du même tonneau)
Le bouquin de pierrre Milza sur les derniers jours de Mussolini est très éclairant et se demande notamment pourquoi cette route par l'ouest et non par l'est...réponse probable : La route de l'Ouest passe près de la Suisse et la "bandera des cloportes" du Duce espéraient naïvement :
1° échapper à la garde SS allemande montée par le capitaine SS Birzer (chargé de surveiller Mussolini)...autant demander à un dogue de lâcher un bifteck saignant.
2° Être accueillis gentiment en Suisse ....en fait les suisses se firent un plaisir de leur refuser l'entrée au menu fretin fasciste qui avait réussi a atteindre la douane suisse par une petite route de montagne (en particulier à Madame Mussolini -Donna Rachele- et à Madame Rose Marie Mittag, l'épouse allemande du ministre italien de l'intérieur de la république de Salo).
Sadiques comme pas un, les suisses firent fouiller les bagages de la dame Mittag (et la dame elle même) et récoltèrent une fortune en bijoux et lingots d'or , aussitôt confisqués....
Au final c'est un autre réduit alpin qui a connu un semblant d'exécution , et où on a retrouvé un bon paquet des pires collabos nazis et fascistes de pays d'Europe, en particulier Joseph Darnand , le grand chef de la Milice de Pétain (ancien combattant multi décoré de la Guerre de 14, mais aussi grenouilleur actif dans la Cagoule-ou plutôt son émanation locale à Nice pompeusement dénommée les Chevaliers du Glaive) et connu pour avoir plastiqué à Nice en 1936 des navires chargés d'armes et de médicaments destinés au camp républicain durant la Guerre d'Espagne.
Détail qui tue ces navires appartenaient à une compagnie d'armement crée par le...Parti Communiste Français (dénommée France Navigation) car bien entendu , le grand patronat maritime avait hypocritement choisi le camp franquiste (avec le prétexte commode des risques liés au blocus des ports républicains par la marine de Franco)
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