dimanche 17 novembre 2019

6209 - le problème de la dette

Giraud, Roosevelt, De Gaulle et Churchill, à Casablanca, en janvier 1943
… mais en ce début de 1944, la dette, c’est aussi, et peut-être surtout, le problème de la France, ou plus exactement de celle qui entend se battre aux côtés des Alliés.

Et pour cette France-là, Dieu sait que la pente est difficile à remonter  !

Car après l’Armistice de juin 1940, où elle a été laminée en seulement six semaines alors qu’elle avait victorieusement résisté pendant quatre ans lors de la guerre précédente, la France et son armée ont perdu toute crédibilité aux yeux de ses plus fidèles partisans !

Et l’engagement personnel du Maréchal Pétain - pourtant héros de Verdun ! - aux côtés des Allemands et au sein d’un gouvernement de Collaboration, mais aussi les interminables querelles byzantines entre les différents représentants autoproclamés de la France qui se bat", et particulièrement entre les généraux De Gaulle et Giraud, n’ont certes pas amélioré la situation !

Un an après la Conférence de Casablanca, où les deux hommes  ne se sont serrés la main que sur l'insistance de Roosevelt et Churchill, l'Histoire semble du moins avoir tranché en faveur du premier cité.

Reste néanmoins à savoir de quoi la France combattante est encore capable...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Il ya deux paires de "meilleurs ennemis du monde sur cette photo"
Churchill avait des frictions reconnues avec Roosevelt, et vivait mal le déclin de l'Empire, l'entrée un brin tardive à ses yeux des USA dans le conflit...etc

Quant à De Gaulle et Giraud c'est presque pire: Giraud est vu par De Gaulle comme la potiche et l'idiot utile des américains ...de Gaulle n'est pas vraiment anglophile, il collectionnera les passesd'armes avec Churchill mais à tout prendre il aime encore moins les américains.

Giraud est encore plus hautain que De Gaulle, son évasion de la forteresse de Koningstein et son passage en algérie doivent beaucoup à des opérations spéciales américaines.

Il y a un truc encore plus rigolo concernant Giraud: il est passé de France-sud en algérie à bord du sous -Marin anglais Seraph (le même qui fut utilisé pour larguer le cadavre truqué de l'opération chair a à Paté devant l'Espagne) et comme il était très anglophobe tout a été fait pour lui faire croire qu'il était à bord d'un bâtiment...américain...

Cette photo c'est le bal des faux - culs (encore que les sourires ont l'air un brin contraints sur la photo de propagande) ou je t'aime / moi non plus à la puissance 4

Roussel a dit...

Bonjour,
Toujours un plaisir de vous lire, je reconnais dans ce post une petite pique comme vous aimez les décocher envers la France gaulliste : en parlant de querelles byzantines vous semblez renvoyer dos à dos De Gaulle et Giraud. Or la légitimité de Giraud (je parle pour les Français libres, de Londres ou des colonies) ne tenait qu'à la préférence ouverte que lui vouait Roosevelt, conseillé par des Français tels que Jean Monnet qui vouaient une haine farouche à De Gaulle, pour différentes raisons. Concernant cette fameuse poignée de main devant les photographes, elle répugnait d'autant plus aux 2 hommes que Giraud, alors qu'il avait encore le futur homme du 18 juin sous ses ordres avant guerre, avait déclaré à son propos qu'il était "l'homme le plus stupide de l'armée française", qu'il n'était qu'un "maniaque" qui ne pense "qu'aux chars". La suite ayant donné raison au promoteur, bien peu écouté en France, des divisions blindées, avouez que derrière les questions de chapelle, l'opposition farouche des 2 hommes prend un tour beaucoup plus concret...