mercredi 26 juin 2019

6065 - ... où l'on reparle de l'affrontement périphérique

Roosevelt et Churchill : vaincre l'ennemi, mais où et comment ?
… car chez les Britanniques, et particulièrement chez Churchill, cette volonté américaine d’aller directement à l’essentiel, et donc de débarquer en force sur les côtes de France occupée, a provoqué consternation et épouvante !

Par tradition, la Grande-Bretagne, dont l’Armée de Terre, contrairement à la Marine, n’a jamais brillé ni par sa force ni par son efficacité, a toujours privilégié une stratégie "d’affrontements périphériques", où l’on se gardait précisément d’éviter tout choc frontal massif, a fortiori contre l’Infanterie allemande, unanimement, et depuis longtemps, considérée comme la meilleure du Monde.

Ce fut d’ailleurs le cas lors de la Première Guerre mondiale, où ce même Winston Churchill, alors Premier Lord de l’Amirauté, n’avait eu - comme nous l’avons vu - aucune peine à vendre à ses collègues du gouvernement l’idée d’une attaque "périphérique" aux Dardanelles, c-à-d menée contre le partenaire - l’Empire ottoman - considéré à l’époque comme le plus faible de la coalition ennemie, et dont la chute, considérée quant à elle comme inévitable, aurait ensuite permis de prendre à revers une Allemagne dont l’essentiel des moyens humains et matériels était mobilisé sur le Front Ouest.

L’affaire - nous l’avons également vu - s’était cependant soldée, pour la Grande-Bretagne, par un échec cuisant et par ailleurs fort coûteux en vies humaines, et, pour Churchill, par un limogeage brutal, suivi d’une fort longue période de traversée du désert.

Néanmoins, pour les Britanniques, et singulièrement pour Churchill, c’est cette stratégie-là qu’il importe de mettre à nouveau en œuvre…

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