samedi 23 juin 2018

5597 - les caprices de la météo

Le porte-avions léger Cowpens, dans la tempête, 18 décembre 1944
… 800 kms à l’Est de Luçon, 17 décembre 1944, 13h00

Après trois jours de va-et-viens intensifs, nombre de navires de la Troisième Flotte sont à cependant à court de carburant.

Plutôt que de reprendre le chemin de l’atoll d’Ulithi, Halsey, qui s’est engagé auprès de MacArthur à poursuivre son soutien aérien, décide de faire ravitailler ces derniers en mer, et plus précisément à quelque 800 kms à l’Est de Luçon, soit suffisamment loin des côtes pour échapper à la menace kamikaze, mais suffisamment proche pour être en mesure de reprendre rapidement les opérations aériennes au profit du grand homme.

Le problème, c’est que la dite zone est également réputée pour être le point de passage de nombreux typhons, une menace que les météorologues de Pearl Harbor ont néanmoins écartée pour le 17 décembre.

Mais alors que débutent les opérations de ravitaillement, Halsey, sur la passerelle du New Jersey, ne peut que constater que les météorologues se sont trompés, et que des vents de 35 à 55 kms/h sont actuellement occupés à balayer la Flotte, et en particulier les destroyers venus quémander du mazout auprès de son cuirassé, ce pourquoi décide-t-il, peu avant 13h00, d’interrompre les opérations et de remonter de quelque 300 kms vers le nord et un rendez-vous fixé avec un pétrolier de la Navy

Ses propres météorologues l’ayant informé que la tempête tropicale qui se dirige vers le nord-nord-ouest se trouve encore à quelque 800 kms de lui, l’opération parait sans risque.

Le problème, c’est qu’il n’existe à l’époque aucun service spécialisé dans l’étude des ouragans ni, a fortiori, d’avions et d’ordinateurs capables de suivre et d'analyser en temps réel la trajectoire d’un ouragan qui, en fait, ne se trouve plus qu’à quelque 300 kms de la Troisième Flotte….

1 commentaire:

Anonyme a dit...

L'ouragan Cobra / Halsey a été décrit avec beaucoup de talent par l'auteur Herman Wouk (le livre titré the Caine Mutiny est d'ailleurs traduit enn français sous le titre ouragann sur le Caine)
Même si les péripéties (le pétage de plombs du capitaine Queeg qui devient fou pour cause de stress)et le navire sont fictifs, la toile de fond est parfaitement réelle et a fourni des séquences mémorables pour le film d'Edward Dmytryk, avec Humphrey Bogart dans so dernier rôle .