jeudi 31 mai 2018

5574 - l'ultime banzaï

Sur le pont du Zuikaku qui chavire, les marins entonnent un ultime banzaï...
… Cap Engano, 25 octobre, 08h00

Avec cinq porte-avions lourds et cinq légers, six cuirassés, huit croiseurs, et surtout près d'un millier d'avions (!), les forces américaines qui se ruent à présent vers le Nord, et dont Halsey a pris la tête (1), excèdent de très loin celles des Japonais, mais ce sont pourtant eux qui, dès l'aube du 25 octobre, lancent la première attaque : un peu plus de 70 appareils... que les Hellcat américains effacent bientôt du ciel, sans la moindre difficulté.

Dès 08h00, et durant tout le reste de la journée du 25 octobre, c'est ensuite au tour des bombardiers et torpilleurs de la Troisième Flotte de passer à l'offensive, ce qui leur est d'autant plus facile qu'au total, Ozawa ne dispose plus guère que d'une trentaine d'avions pour assurer la couverture aérienne de ses navires !

Ayant finalement rempli son rôle de chèvre destinée à appâter le loup, ce dernier tente néanmoins de fuir vers le Nord, mais c'est peine perdue : la Bataille du Cap Engano, comme on l'appellera bientôt, devient un massacre de plus, qui voit d'abord s'engloutir les porte-avions Chitose, Chiyoda et Zuiho, et le croiseur Tama

Et quand le porte-avions Zuikaku chavire à son tour à 14h15, après un ultime banzaï de l'équipage massé sur le pont, Halsey, qui dans l'aventure n'a perdu qu'une poignée d'appareils, aurait toutes les raisons d'être satisfait…

… n’était le fait que, depuis 10h00, il sait qu'il est tombé dans un piège.

(1) le commandement tactique revenait en principe à l'amiral Mitscher, mais Halsey, qui tenait absolument à "son" combat naval, en avait pris la tête

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