lundi 9 septembre 2013

3839 - l'éternelle attente de la proie

... automne 1942

Après son échec de septembre, où elle n’a pas été autorisée à prendre la mer pour se lancer à la poursuite du convoi PQ-18, la flotte de surface de la Kriegsmarine espère évidemment prendre sa revanche au passage du convoi suivant.

Mais la décision des Britanniques de suspendre les dits convois jusqu’au retour de l’hiver condamne à nouveau les navires à l’inaction et les équipages à la déprime !

Et ce ne sont certes pas les quelques cargos lancés isolément dans l’Arctique qui vont permettre aux uns et aux autres de se refaire une santé : mobiliser un croiseur lourd de 1 600 hommes ou, a fortiori, un cuirassé comme le Tirpitz et son équipage de 2 000 marins, pour traquer et détruire l’un ou l’autre cargo esseulé, n’aurait en effet aucun sens, surtout si l’on considère la situation déjà dramatique des réserves allemandes de mazout ainsi que la consommation gargantuesque de leurs gros bâtiments de guerre (1)

De fait, tout au long de l'automne 1942, la seule victoire d’un navire de surface allemand sera obtenue par un vulgaire destroyer : le Z-27, un 3 000 tonnes de la classe Narvik qui, le 7 novembre, parviendra à envoyer par le fond le pétrolier soviétique Donbass (2)

Peu de choses donc pour consoler les marins allemands qui, insulte suprême, n’entendront parler du nouveau convoi que les Britanniques s’apprêtent à lancer dans l’Arctique qu’après l’arrivée de celui-ci en URSS...

(1) en seulement 4 jours, la sortie - par ailleurs infructueuse - du cuirassé Tirpitz contre le convoi PQ-12, en mars 1942, avait ainsi coûté 7 000 tonnes de mazout, soit plus de la moitié de la dotation mensuelle de toute la Kriegsmarine en Norvège !
(2) le Donbass était lui-même un rescapé du convoi PQ-17



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