dimanche 2 septembre 2012

3467 - "Même les amiraux britanniques font des erreurs"

... Londres, 28 juillet 1942

C’est à Londres, dans le bureau du Ministre des Affaires étrangères Anthony Eden, que Britanniques et Soviétiques se réunissent donc, le 28 juillet, pour discuter du passé, et du futur, des convois.

Et d’emblée, la délégation soviétique annonce la couleur, puisqu’avant-même d’entendre les explications de Pound – qui même s’il s’en défend fait ici figure de principal accusé – l’ambassadeur russe Ivan Maisky exige de savoir quand le prochain convoi – PQ-18 – appareillera pour l’URSS !

"Pound contre-attaqua en soulignant que le Maréchal Staline n’avait jusqu’ici pas répondu à la proposition de Churchill d’envoyer un haut-responsable de l’Aviation en Russie afin d’organiser la protection aérienne des convois.

Pour les Russes, cette remarque était juste un prétexte pour gagner du temps (…)
[l’amiral] Harlamov critiqua ensuite la décision de l’Amirauté d’avoir retiré les croiseurs et dispersé le convoi, ce à quoi Pound, "le visage de plus en plus empourpré", rétorqua "Cet ordre a été donné par moi. Par moi. Que pouvait-on faire d’autre ?"

A. V. Alexander (1) intervint alors, s’excusant au nom de l’Amirauté des décisions de Pound.

"Même les amiraux britanniques font des erreurs" commenta doucereusement Maisky. A ces mots, la fureur de Pound éclata : "Demain, j’irai trouver le Premier Ministre pour lui demander de vous nommer à ma placer""

Ambiance…

(1) Premier Lord de l’Amirauté

1 commentaire:

Unknown a dit...

A mon avis, il serait intéressant de préciser qui était ce A. V. Alexander dont l'intervention est à l'origine du titre de cette contribution. Je ne l'ai pas retrouvé sur vos pages.

Merci pour votre blog que je suis régulièrement.