mardi 15 mai 2012

3357 - un ironique retour aux sources

... "ma Corée du Sud pour un tank !", c'était en quelque sorte ce que se disaient, à l'été 1950, les soldats américains et sud-coréens - quant à eux dépourvus de tels engins et par ailleurs dotés d'armes antichars inefficaces ! - lorsqu'ils apercevaient des T-34 nord-coréens.

Dans ces cas-là, la confrontation tournait le plus souvent au sauve-qui-peut, et il en fut ainsi pendant de longues et tragiques semaines, et en fait jusqu'à ce que les forces onusiennes soient en mesure d'utiliser une rivière - la Naktong - suffisamment large et profonde pour faire barrage à ces monstres d'acier et leur laisser ainsi à eux le temps de se regrouper autour de Pusan et y faire venir... des tanks Sherman, Pershing ou Patton enfin capables de lutter à armes égales avec les T-34.

Mais si l'équilibre des forces avait ainsi été rétabli, les tanks étaient toujours loin de représenter la panacée sur le théâtre coréen, comme la désastreuse retraite depuis le Yalu, à l'hiver, et face à des fantassins chinois qui ne possédaient pourtant que des mortiers et de simples mitrailleuses, allait encore le démontrer.

Et de toute manière, lorsque le conflit se transforma, à partir du printemps 1951, en simple guerre de positions, les tanks ne furent quasiment plus utilisés que comme artillerie mobile, c-à-d comme moyens de fournir rapidement une puissance de feu supplémentaire à des fantassins quant à eux terrés dans leurs tranchées et leurs casemates comme aux pires heures de 1914-1918,... une guerre que les premiers tanks, ironiquement, avaient pourtant réussi à sortir de son immobilisme...

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