... si son nom y demeure, aujourd'hui encore, étroitement associé, ce fut assurément contre son gré !Bien qu'elle releva de son commandement en tant que Supreme Commander for the Allied Powers en Asie, Douglas MacArthur ne s'était en fait jamais intéressé à la Corée.
Même s'il se piquait d'orientalisme, le grand homme n'avait d'ailleurs que mépris pour les Coréens et ce pays dont il avait à peine entendu parler avant juin 1950.
Et même si le déclenchement des hostilités avait fini par le contraindre à y reprendre du service, il sut faire en sorte de ne jamais y passer plus d'une journée d'affilée, confiant la conduite de la guerre à ses subordonnés et reprenant à chaque fois son avion personnel pour s'en aller tranquillement dormir dans son palais tokyoïte.
Pour autant, la responsabilité de MacArthur dans la tragédie coréenne n'en demeure pas moins écrasante.
Avant juin 1950, tout entier focalisé par la réforme des institutions japonaises, il n'avait en effet jamais su, ni même voulu, tenir compte des nombreuses informations faisant état d'une mobilisation sans précédant des forces armées nord-coréennes, prélude à une probable agression.
Et lorsque les hommes de Kim Il-Sung avaient entrepris la conquête de la Corée du Sud, MacArthur, lui, avait commencé par nier le problème, puis affirmer qu'il était en mesure de le régler "avec un bras lié dans le dos",... avant de baisser dramatiquement pavillon deux jours plus tard, en arguant que toute la Corée était perdue et que la seule chose encore à faire était d'en évacuer d'urgence les citoyens américains...
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