lundi 23 avril 2012

3335 - la sanction du mal-aimé

... contrairement à Rhee, Kim, Staline ou Mao, Harry Truman fut quant à lui lourdement sanctionné pour son rôle dans cette Guerre de Corée où il ne s'était pourtant engagé qu'à la toute dernière minute, et uniquement parce qu'il y était contraint et forcé par les événements.

Homme capable et assurément intègre, mais mal aimé et dépourvu de charisme, ce Président qui n'avait accédé à la notoriété et au Pouvoir que par accident, à la mort de Roosevelt, celui-là paya finalement au prix fort sa décision d'engager des troupes américaines en Corée puis, surtout, de limoger le flamboyant général MacArthur.

Tombé dans des abîmes d'impopularité, il n'eut en effet d'autre choix que de renoncer à briguer un nouveau mandat, de quitter ses fonctions en janvier 1953, et de se retirer sans gloire dans sa ville natale d'Independance (Missouri) pour y mener une existence à ce point modeste qu'elle contraignit le Congrès à voter, en 1958, une loi octroyant enfin une pension de retraite aux anciens Présidents des États-Unis...

Et si à sa mort, en 1972, à l'âge de 88 ans, il avait tout de même eu la chance de se voir peu à peu réhabilité par l'Histoire et dans l'estime de ses compatriotes, la question de sa responsabilité personnelle dans le déroulement de la Guerre de Corée demeure, aujourd'hui encore, extraordinairement controversée...

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