jeudi 19 avril 2012

3331 - à qui la faute ?

... l'Histoire, dit-on, est toujours écrite par les vainqueurs, qui se donnent donc le bon rôle et surtout le droit de reporter toute la responsabilité du conflit sur le seul dos des vaincus.

Dans le cas coréen, l'absence de véritable vainqueur complique naturellement l'analyse et la recherche des coupables, lesquels peuvent néanmoins se classer en deux camps : celles des politiques, qui ont voulu cette guerre, se sont avérés incapables de la prévenir ou n'ont pas su - ou voulu - y mettre un terme, et celle des militaires, qui l'ont menée sur le terrain, parfois avec talent, mais parfois aussi en accumulant à ce point les crises d'ego et les fautes professionnelles qu'ils auraient pu - qu'ils auraient dû - se voir mis en accusation et condamnés par un tribunal sitôt la paix revenue.

Dans la première catégorie, on trouve naturellement les dictateurs coréens eux-mêmes - Kim Il-Sung et Syngman Rhee - ainsi que leurs parrains respectifs, Joseph Staline et Mao Zedong d'un côté, Harry Truman de l'autre.

Dans la seconde, la personnalité de Douglas MacArthur est à ce point écrasante qu'elle éclipse totalement celle de ses subordonnés, à commencer par Edward Almond, et même celle de ses adversaires, en ce compris le principal d'entre eux, Peng Dehuaï, dont le rôle, à peine connu en occident, fut ignominieusement effacé de la mémoire des Chinois eux-mêmes...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour,
et bravo pour votre blog.

Serait-il possible de connaître votre bibliographie sur la guerre de Corée?

en vous remerciant par avance.

Cordialement.

Justin

justin.delamarche@gmail.com