dimanche 8 avril 2012

3320 - ... et dans la suspicion mutuelle


... si Américains et Chinois sont finalement parvenus à un accord sur la Corée, et sur le partage de la Corée, personne parmi eux n'est cependant prêt à faire confiance à l'autre.

Et c'est encore plus vrai pour les principaux protagonistes, et une fois de plus les principaux oubliés de cette affaire, les Coréens eux-mêmes.

Du reste, les négociateurs de Panmunjom l'ont si bien compris qu'ils n'ont pas manqué d'inclure une large "zone démilitarisée", autrement dit un no man's land interdit aux uns et aux autres, de part et d'autre de la ligne imaginaire qui, plus que jamais, divise la Corée en deux.

Aujourd'hui encore, d'Ouest en Est, et sur près de 250 kms, cette "DMZ" de quelque quatre kilomètres de profondeur est la frontière la plus militarisée au monde, scrutée 7 jours sur 7, et 24 heures sur 24, par des dizaines de milliers de soldats nord et sud-coréens, à l'affut dans leurs miradors, le doigt sur la gâchette, ou alors tapis dans leurs bunkers, eux-mêmes protégés par des fossés, des milliers de mines et des kilomètres de fil de fer barbelés.

Ironiquement, cette zone inhabitée et interdite aux êtres humains est devenue, au fil des années, un étonnant refuge naturel pour quantités d'espèces animales menacées, parmi lesquelles la grue du Japon, le tigre de Corée, le léopard de l'Amour, ou encore l'ours noir d'Asie, tous devenus les seuls mais bien involontaires vainqueurs de cette guerre...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Récemment:

http://www.cyberpresse.ca/voyage/destinations/asie/coree-du-sud/201203/21/01-4507874-zone-frontaliere-entre-les-deux-corees-une-attraction-touristique.php