dimanche 1 avril 2012

3313 - obligés, mais rebelles

... mai 1953

Si Chinois et Américains semblent enfin résolus à tourner la page, on ne peut certes pas en dire autant de leurs obligés du Nord comme du Sud de la Corée.

Des deux, Kim Il-Sung est cependant le plus facile à circonvenir, d'abord parce qu'il vient de perdre, en la personne de Joseph Staline, son principal soutien politique, et ensuite parce qu'il sait son pays et son armée désormais totalement dépendants de la Chine de Mao, c-à-d d'un autre dictateur qui n'hésiterait pas à l'éliminer s'il se montrait par trop réfractaire à une éventuelle solution négociée.

Au Sud, l'affaire n'est hélas pas aussi simple puisque Syngman Rhee est loin de manifester la même obédience, et les mêmes craintes, à l'endroit de son protecteur américain, et ne se prive d'ailleurs pas de le faire savoir.

En mai, le très atrabilaire Président a ainsi publiquement déclaré que son armée poursuivrait la lutte quelle que soit l'issue des pourparlers entre Américains et Chinois.

Si cette déclaration relève avant tout de la rodomontade, elle a néanmoins mis Washington dans l'embarras, et forcé l'Administration Eisenhower à s'engager formellement à garantir la future sécurité de la Corée du Sud.

Mais Rhee, qui se considère toujours comme le seul et unique chef de toute la Corée, est bien décidé à ne pas en rester là...

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