3303 - une guerre larvée...

... faute de véritable impératif pour conclure une paix, la guerre va donc se poursuivre. une guerre larvée qui, à maints égards, n'est pas sans évoquer la 1ère G.M. puisque, tout au long du 38ème Parallèle, et sur un Front de plus de 200 kms, chaque camp est solidement retranché sur des collines hérissées de barbelés et semées de milliers de mines.

Des collines qui font face à d'autres collines en tout point semblables et tout aussi infranchissables, mais occupées cette fois par l'adversaire...

Si leurs élites politiques n'en sont pas encore définitivement convaincues, les soldats chinois et nord-coréens, eux, savent qu'ils n'ont aucune chance, malgré leur nombre, mais faute d'Aviation, de percer vers le Sud, à travers les défenses des soldats de l'ONU, lesquels, de leur côté, n'ambitionnent plus de percer vers le Nord : les (rares) velléités exprimées en ce sens, en particulier par James Van Fleet, ayant été immédiatement tuées dans l’œuf à Washington, où personne ne veut revivre le désastreux épisode de l'offensive vers le Yalu.

L'un dans l'autre, cette guerre prend donc des allures de "drôle de guerre" puisque, de facto, on s'y bat fort peu : il peut en effet s'écouler des semaines, parfois des mois, avant que l'un ou l'autre camp, comme s'il craignait de perdre la main, ne se décide à lancer une attaque à chaque fois très limitée attendu que personne n'ignore qu'elle ne débouchera de toute manière sur rien de concret, si ce n'est bien sûr quelques milliers de morts supplémentaires.